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Sénégal : La Cour suprême estime qu’il faut rejuger l’affaire Ousmane Sonko

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La Justice semble avoir scellé le sort de Ousmane Sonko mais l’opposant n’a pas encore usé de tous les recours. Avant les échéances de 2024, le pays de la Téranga est soumis à une grande pression. La rue n’entend pas se laisser dicter par ce que d’aucuns ont commencé à appeler « procès politique »

Par Noufou Zougmoré

La Cour de la Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA0) estime que « l’Etat du Sénégal n’a violé aucun de ses droits ».

Suite à une plainte déposée devant la Cour de la Justice régionale à Abjua au Nigéria par les conseils de l’opposant Ousmane Sonko pour contester sa radiation des listes électorales après sa condamnation dans l’affaire dite Adji Sarr.

L’instance judiciaire de la CEDEAO a débouté le premier responsable du Patriote africain du Sénégal pour le Travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF).

La Cour suprême du Sénégal après avoir cassé la décision du tribunal du Ziguinchor qui permettait au maire de la même ville de se mettre dans la course pour les élections, quant à elle, estime que l’affaire doit être rejugée a déclaré son président Ali Ciré Ba, le vendredi 17 novembre dernier.

Ousmane Sonko actuellement en prison après avoir défié la Justice par les grandes manifestations organisées par ses partisans semble être abandonné entre les mains de la Justice supranationale et des instances de Justice de l’intérieur du Sénégal.

Pour rappel, Ousmane Sonko avait été accusé de viol d’une adolescente du nom de Adji Sarr , travailleuse dans un salon de massage en 2021. Elle avait accusé le bourgmestre de Ziguinchor d’avoir abusé d’elle au moins 5 fois.

En mai 2023, devant le tribunal, Adji Sarr avait décrit avec fort détails comment se déroulait les séances de massage à Sweet Beauty, lieu dans lequel elle travaillait et ou fréquentait Ousmane Sonko.

Au début de l’affaire quelques personnalités au Sénégal s’étaient prononcées. Me Abdoulaye Wade dans un écrit avait dénoncé une cabale contre le jeune opposant mais il n’avait pas aussi manqué de déplorer l’imprudence d’Ousmane Sonko.

Il a également assuré que les hommes politiques n’ont pas la même éthique en arguant que sous Abdou Diouf, il a connu toutes les difficultés mais son prédécesseur n’a jamais voulu l’humilier.

Cette affaire connait des rebondissements au moment où au parlement l’opposition incarnée par Yeww Askan Wi et le pouvoir amené par Benno Yak Yakar se tiennent près qu’au coude à coude malgré le départ de quelques parlementaires de l’opposition.

Si tant est que le Droit est une question de rapport de force. Les partisans de Ousmane Sonko en ont usé par des manifestations qui se sont transformées en émeutes souvent mais le pouvoir semble compter à l’usure de cette pratique.

Un opposant comme Idrissa Seck a marqué son désaccord face à ce que d’aucuns ont appelé la politique de la terre brulée du PASTEF. Il estimait que s’en était assez pour les dégâts que les manifestations causaient.

Du côté des partisans de Sonko la réaction de Seck n’étonne guère parce qu’il y a peu, il était un des convives à la table à soupe de Macky Sall. Pour les gens qui ne connaissent pas le Sénégal pendant les troubles, ils avaient estimé que l’armée allait profiter de la situation de crise pour donner un uppercut à la classe politique.

C’était mal connaitre cette armée qui s’est tenue loin des lieux du pouvoir depuis le magistère du président poète Léopold Sedar Senghor.

Ce qui est salutaire dans ce bras de fer entre les militants et sympathisants de l’enfant terrible de Ziguinchor et le pouvoir, c’est d’avoir permis à Macky Sall de dire à la face du monde qu’il ne tentera pas de briguer un 3ème mandat.

Mais en attendant les échéances électorales de 2024, le Sénégal est dans l’expectative et le refus de la candidature sur les listes électorales de Ousmane Sonko peut à nouveau faire basculer le pays dans la violence.

www.libreinfo.net

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