Le procès de l’assassinat de l’ex-président Thomas Sankara et ses douze compagnons, s’est ouvert le lundi 11 octobre 2021. C’est un procès public qui se tient dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Douze accusés sur 14 ont répondu à l’appel dans le box qui leur est dédié dans la salle d’audience. Les deux absents sont l’ancien président Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire et Hyacinthe Kafando, son ancien chef de sécurité. Ils sont tous poursuivis pour « crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique, de recel de cadavres ».
Par Siébou Kansié
A moins d’une heure après l’ouverture du procès, une annonce de son suspension est prononcée par le juge. Et pour cause, deux généraux de l’armée burkinabè désignés et qui doivent siéger en tant que juges assesseurs militaires ont désisté. Chacun d’eux a formulé une excuse.
Il s’agit du général Brice Bayala qui s’est excusé pour des raisons de santé et de voyage. Il évoque l’impossibilité pour lui de se tenir pendant longtemps sans aller aux toilettes. Aussi, il est en attente d’un voyage pour examen de santé. Après l’exposition de ces raisons, le tribunal accepte son excuse.
Le général Nazinigouba Ouédraogo, lui aussi, s’est disculpé de ne pouvoir siéger à l’audience pour raisons de relations d’amitié et de collaboration avec certains prévenus au procès. Il dit entretenir des relations étroites avec certains prévenus dont le général Diendéré et le Colonel-Major Kafando. Pour des raisons d’impartialité, d’objectivité, il se garde de siéger au procès. Le tribunal a pris acte de son-auto récusation.
Ces deux situations, comme si elles étaient inattendues, ont occasionné la suspension du procès pour mesure à prendre. L’audience a repris après plus d’une demi-heure d’entrevue entre les membres du tribunal.