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Afrique de l’Ouest: l’ONG Oxfam et Development Finance International formulent des recommandations pour réduire les inégalités

Oxfam inégalité

L’ONG Oxfam et Development Finance International (DFI) ont organisé un dialogue virtuel de haut niveau jeudi 2 décembre 2021. Ce dialogue a porté sur  « La crise des inégalités en Afrique de l’Ouest : combattre l’austérité et la pandémie -comment reconstruire une Afrique de l’Ouest post-pandémique et plus égalitaire ». Ce dialogue a pour objectif de chercher des solutions à la crise des inégalités.

Par Tatiana Kaboré

Oxfam et Development Finance International (DFI) ont réuni des décideurs ouest-africains pour participer à une discussion virtuelle. Cette discussion était orientée vers la recherche de solution sur la situation des inégalités en Afrique de l’Ouest, à un moment où les inquiétudes sont de plus en plus vives, alors que l’équivalent de 7 millions d’emplois ont été perdus au cours des 17 premiers mois de la pandémie. 

Ce dialogue de haut niveau intervient après la mise en garde de Oxfam et DFI contre une nouvelle vague de mesures d’austérité dans la région à travers la publication de l’Indice d’engagement de l’Afrique de l’Ouest pour la réduction des inégalités (IERI). A cet effet, plusieurs recommandations ont été faites par les panélistes pour une réduction des inégalités en Afrique. 

Pour Matthew Martin, directeur, Development Finance International, » L’Afrique de l’Ouest est à la croisée des chemins ». Selon lui, « La pandémie nous a appris qu’il est urgent d’investir massivement dans l’éducation et la santé publiques, la protection sociale, d’adopter une fiscalité plus progressive des revenus et de la richesse pour les financer » et d’ajouter qu’ il faut aussi renforcer les droits des travailleurs et surtout des femmes qui assument de façon disproportionnée les emplois les plus précaires. Il a par ailleurs encouragé la CEDEAO à aller plus de l’avant en s’appuyant sur les acquis de l’UEMOA.

Pour sa part, Rosemond Asanté-Danso, représentante de la commission de la CEDEAO estime que pour réduire les inégalités, il faut renforcer les capacités dans la mobilisation fiscale et dans les transferts. Aussi, elle estime qu’il faut renforcer les capacités des responsables fiscaux dans la région de l’Ouest, accroître les revenus des recettes. « nous devons élargir l’assiette fiscale et consentir plus d’effort dans l’immobilier fiscal », a-t-elle proposé. 

Joël Akhator Odigie, Secrétaire général adjoint, de l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) a salué les efforts d’Oxfam pour l’initiative que « nous trouvons très importante« , a t-il déclaré. M. Odigué a fait savoir qu’il ressort clairement que les travailleurs ont été sérieusement affectés par la survenue de la pandémie de la Covid-19. Il a aussi demandé à ce que tout ce qui sera fait pour réduire la pauvreté soit fait dans une optique de transparence et de la dignité humaine. 

Quant à Cathy. A. Pattillo, Directrice du département Afrique du Fond monétaire international (FMI), elle a recommandé la quantification et la publication des seuils de la dette et de la pauvreté. En sus, elle a demandé l’accroissement de la pression sur les gouvernements pour une bonne gestion des politiques de l’emploi. L’autre point souligné par Mme Pattillo, est l’amélioration de l’offre des services aux populations.  Pour elle, pour mieux assainir l’inégalité, il faut prendre des mesures « efficaces et équitables », assurer la bonne gestion de l’appareil fiscal et améliorer l’efficacité des finances publiques à travers des services de qualité. 

En sommes ,tous les panelistes notamment Assalama Dawalak Sidi, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest, Oxfam a plaidé pour l’allègement ou l’annulation de la dette comme l’ont fait plusieurs institutions. Assalama Dawalak Sidi a appelé les autres acteurs concernés a emboîté le pas.

En rappel, dans son rapport de l’Indice d’engagement de l’Afrique de l’Ouest pour la réduction des inégalités (IERI), le Burkina Faso se situe au milieu (9e) de l’indice. En effet, le pays consacre près de 23 % de son budget à l’éducation, soit la part la plus élevée de la région et la neuvième au monde. Mais les 20% les plus riches de la population selon Oxfam et DFI disposent de 44% des revenus, et dans les zones rurales, 47,5% de la population vit dans la pauvreté.

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