L’ Alliance Police National (APN) est très remontée contre le directeur général de la police Nationale Jean Bosco Kienou. Le syndicat reproche à celui-ci d’envoyer des messages radios à tous les services de police avec pour instruction d’interdire toute activité de l’APN dans lesdits services.
Suspendue pendant plusieurs mois, l’alliance police nationale exerce à nouveau ses activités dans le cadre légal depuis le 26 mars 2019 après avoir remporté un procès contre l’État burkinabè. Le syndicat qui avait été créé le 13 octobre dernier puis suspendu quelques jours après pour n’avoir pas obtenu l’aval de la hiérarchie policière avant sa création s’est indigné du comportement de certains responsables de l’institution polière au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 31 mai 2019 à Ouagadougou.
Il est reproché au directeur général Jean Bosco Kienou de menacer la liberté syndicale des membres de l’APN. Selon le secrétaire général adjoint du syndicat, Ousmane Ouédraogo, les responsables de l’APN font l’objet de «menaces, d’intimidations, de sanctions arbitraires et mêmes d’affections illégales ». Il en veut pour preuve la mutation du secrétaire général du syndicat Somé Yitouro à Kantchari (frontière Burkina-Niger) alors que selon la loi, les responsables syndicaux doivent résider à Ouagadougou puisque le bureau national du syndicat s’y trouve.
Ousmane Ouédraogo pense que toutes ces manœuvres du directeur général visent un seul objectif, la «liquidation de l’APN». C’est pourquoi, celui-ci interpelle le directeur général Kienou et l’invite au respect du verdict donné par le tribunal administratif de Ouagadougou qui a accordé une existence légale au syndicat.
Nourdine Conseibo
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