L’Opposition politique Burkinbè (CFOP-BF) a demandé une enquête judiciaire et de l’Autorité supérieur de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) contre Saran Sérémé,Médiateur du Faso. Elle utiliserait des moyens de l’État à des fins de campagne politique selon le CFOP. C’était lors de la traditionnelle conférence de presse de l’opposition politique mardi 8 septembre.La conférence était animée par Carlos Toé, président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR) et Amadou Diemdoda Dicko,vice-président de l’Union pour le progrès et le Changement (UPC).
Par Etienne Doly,Stagiaire
L’Opposition politique burkinabé (CFOP) a invité l’Autorité supérieur de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) et la justice à ouvrir une enquête sur les agissements du Médiateur du Faso, Saran Sérémé. Selon l’opposition, le Médiateur du Faso lors de ses missions officielles, utilise les biens publics de l’institution dont elle est en charge, à des fins électoralistes pour soutenir le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le Président Roch Kaboré.
Comme preuve, l’opposition déclare : « Elle a été aperçue et filmée entrain de distribuer des enveloppes d’argent et des gadgets de son parti dénommé PDC à des habitants de Tougan, tout en les encourageant à voter le Président sortant aux élections présidentielles de novembre prochain. » a signifié le CFOP.
Pour l’Opposition politique, les véhicules de l’État, les Forces de défense et de sécurité (FDS), ne doivent pas être utilisés pour la propagande politique du PDC (Parti pour le développement et le changement). De « tels comportements ternissent l’image de l’institution qui devrait incarner l’impartialité et la neutralité absolues et qui doit servir d’interface entre l’administration publique et les citoyens. », a estimé le CFOP.
Saran Sérémé a été candidate malheureuse de son parti, le PDC à l’élection présidentielle de 2015.Elle a été nommée Médiateur du Faso au cours du conseil des ministres du 27 septembre 2017.
Cette nomination au poste de Médiateur du Faso l’avait contraint à démissionner de la tête de son parti pour incompatibilité avec ses nouvelles fonctions.Ancienne député et militante du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP), elle a démissionné de ce parti fin septembre 2012 pour fonder le Parti pour le développement et le changement (PDC).
Le 29 octobre 2014, opposée à la modification de l’article 37 de la constitution, elle a organisé une marche de femmes dénommée ‘’spatule à la main’’ à Ouagadougou. Cette marche suivie d’autres manifestations a contribué à la chute du régime Compaoré.