Le Président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu a été officiellement désigné le dimanche 8 juillet 2023, président en exercice de la CEDEAO par ses pairs.
Par Nicolas Bazié
La désignation s’est faite lors du 63e sommet ordinaire de la CEDEAO tenu en Guinée Bissau. À peine investi président de la République fédérale du Nigeria (composé de 24 États, ndlr), en mai 2023, Bola Ahmed Tinubu s’est vu confier les rênes de la CEDEAO, un espace communautaire fort de 16 États membres. Il remplace Umaru Sissoko Embalo, président de la Guinée Bissau.
Agé de 71 ans, le président de la première puissance économique d’Afrique (Nigeria) a la lourde charge de diriger cette importante organisation intergouvernementale dont les objectifs sont entre autres, le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale par la promotion et le renforcement des relations de bon voisinage.
A cela s’ajoute, le respect, la promotion et la protection des droits de l’homme et des peuples, conformément aux dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ; et la répartition juste et équitable des coûts et des avantages de la coopération et de l’intégration économiques
Bola Ahmed Tinubu est désigné président en exercice de la CEDEAO à un moment où la situation socio-politique de certains pays membres est mal en point, car marquée par des coups d’État militaires et les violences terroristes.
C’est notamment le cas du Mali et du Burkina Faso, où la CEDEAO exige un retour à l’ordre constitutionnel en 2024.
Le Nigérian Tinubu n’a pas caché son opposition aux coups d’Etat. Dans son premier discours après sa désignation au sommet de la CEDEAO à Bissau, il a dit clairement combattre contre les putschs.
«Nous devons être fermes en matière de démocratie. La démocratie est la meilleure forme de Gouvernance. Nous sommes ici parce que nous avons fait beaucoup de sacrifices pour la démocratie. Oui, nous l’avons fait. Nous devons être l’exemple pour le reste des autres pays de l’Afrique. Sans la démocratie, il n’y a pas de liberté, il n’y a pas d’Etat de Droit. Nous ne permettrons jamais que les coups d’Etat se succèdent en Afrique de l’Ouest.», a t-il dit.