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Présidentielle de 2020 : « Notre navire est balloté et soumis à tout type de vents violents », (Tahirou Barry)

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« Doit-on fermer les yeux quand on est temoin des gémissements quotidiens d’un peuple peur de l’avenir, la fissure béante dans sa cohésion légendaire, la souffrance et le désespoir ? » ; « Doit-on boucher les oreilles quand on entend le souffle d’une jeunesse blessée, tourmentée moralement et ravagée par la généralisation du chômage ? », autant de réalités selon l’ex-ministre de la culture, Tahirou Barry, l’ayant amené à ne pas rester insensible à l’appel du mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) et plusieurs mouvements associartifs et politiques ; l’invitant à se porter candidat pour l’élection présiddentielle de 2020. Son Oui officiel a été devoilé ce 14 avril 2018 à Ouagadougou.

« J’ai consulté plus d’une centaine de personnes. Les réponses ont été diverses, riches, franches et sincères. J’en ai fait une synthèse et j’en ai tiré une conclusion », a déclaré Tahirou Barry. Et cette conclusion, l’on la connaît. Il sera candidat au scrutin présidentiel de 2020 pour le compte du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), un parti créé les 30 et 31 octobre 2018 à Ouagadougou par Carlos Toé, et dont Tahirou Barry semble en être le père spirituel.

Cette candidature selon lui, sera placée sous le signe du combat contre le terrorisme et l’érosion profonde de la cohésion sociale, celui contre la misérabilisation du peuple et le combat contre le chômage endémique qui tue à petit les jeunes.

Les militants et sympathisants du MCR, mais aussi les parents, amis et connaissances des responsables du Mouvement pour le changement et la renaissance  (MCR) étaient présents et ont tous applaudit le « Oui solennel  » de Tahirou Barry, desormais candidat à la joute électorale de 2020

Une candidature selon l’ex-ministre de la culture, qui se veut être une rupture avec les anciennes pratiques politiciennes: « Aujourd’hui, il faut avoir le courage de le dire, le navire du Burkina Faso est sans navigateur. La conséquence, c’est que notre navire est balloté et soumis à tout type de vents violents. Il nous faut nécessairement, à travers la disposition des voiles, retrouver le chemin de notre nation vers l’émergence dans la cohésion, dans la paix . Et c’est ce qui manque. Aussi pour lui, « on ne constate pas le volontarisme politique qui est nécessaire pour sortir le Bukina Faso de l’ornière », a-t-il souligné.

Le potentiel président du Burkina Faso en 2020 a ajouté que le capitaine de « notre navire est fatigué, épuisé par tant d’années d’échecs et d’épreuves politiques. Et comme la fatigue est contagieuse, il a fini par fatiguer tout le peuple qui en a assez, et qui est épuisé également. C’est pourquoi, poursuit-il, « nous avons décidé de prendre notre responsabilité en proposant une alternative, un autre chemin pour que nous puissions restaurer la confiance, l’espoir et repositionner notre pays vers l’émergence ».

Tahirou Barry, le député à l’Assemblée Nationale du Burkina, affilié au groupe parlementaire UPC (Union pour le progrès et le changement) de Zéphirin Diabré après son exclusion du PAREN (Parti pour la renaissance nationale), en espérant que ce nouveau chemin politique soit bien acceuilli par les burkinabè, précise toutefois, que sa candidature n’est pas la resultante des bisbilles avec le PAREN, le parti de Laurent Bado, son mentor car, si c’était le cas, « je n’allais pas le consulter avant ma décision solennelle », s’est-il voulu clair devant la presse.

Quant à une éventuelle alliance avec le PAREN, Tahirou Barry précise que rien n’est exclu en politique et ce qui est important à retenir, c’est qu’il est en contact avec Laurent Bado et échangent regulièrement sur des questions d’intérêt national. Le reste n’est que fiction politique, de son avis.

Cependant, il a réitéré ses excuses publiques à Laurent Bado, selon ses dires, l’a enseigné et guidé ses pas hésitants dans la politique depuis octobre 1999. Pour conclure, il dira que la différence d’avec les autres partis politiques à l’élection présidentielle de 2020, se jouera sur la volonté, la vision et l’engagement fort et une autre façon de faire la politique.

Siébou Kansié 
Libreinfo.net

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