Les émissaires de la CEDEAO, de l’Union africaine(UA) et des Nations unies ont mené une mission diplomatique le mardi 06 octobre à Abidjan. Ils ont rencontré les autorités ivoiriennes, les responsables d’institutions en charge des élections, les candidats à la présidentielle et l’opposition politique.
Par Georges Youl, Stagiaire
Les émissaires de la Cédéao, de l’Union africaine et des Nations-Unies en Côte d’Ivoire ont échangé avec l’opposions politique. Au cours des échanges, l’opposition ivoirienne a une fois de plus, rejeté la candidature d’Alassane Ouattara qu’elle estime anticonstitutionnelle. Elle a aussi réclamé une nouvelle Commission électorale indépendante(CEI), un nouveau Conseil constitutionnel. Elle exige un audit de la liste électorale et le retour de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.
A 24 jours des élections, le candidat du FPI (Front populaire ivoirien) Pascal Affi N’Guessan propose soit un report de trois mois pour que les élections se déroulent dans la transparence ; soit un report d’un an où il y aura une mise à plat pour tout reconstruire. Il s’agira d’une transition si cette dernière proposition est retenue.
L’opposition a officiellement rappelé ses revendications aux émissaires. Elle a exprimé son inquiétude quant au silence de l’UA qui n’a pas encore condamné le fait que le gouvernement de la Côte d’Ivoire ne mette pas en exécution les décisions de la cour africaine des droits de l’homme.
«Si ce que nous demandons ne peut pas être obtenu dans les délais qui nous restent pour aller à la prochaine élection présidentielle, il est évident qu’il faut reporter la date du scrutin», a indiqué Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire).