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Hama Amadou: L'opposant Hama Hamadou se rend de lui-même à la police
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Au Niger, deux personnes sont mortes et environ 470 personnes ont été arrêtées suite aux troubles perpétrés à Niamey, selon le dernier bilan relayé par Alkache Alhada, ministre de l’Intérieur lors d’un point de presse. Ces troubles ont débuté depuis l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle par la Commission électorale le mardi 23 février. Au cours de cette conférence, le ministre de l’Intérieur a aussi expliqué que certains hommes politiques avaient été arrêtés. Hama Amadou, soupçonné d’être à la base de ces violences, se serait rendu de lui-même aux autorités.

Par Tatiana Kaboré, stagiaire

Recherché depuis le jeudi 25 février 2021, Hama Amadou est soupçonné d’être l’instigateur des troubles occasionné dans la capitale nigérienne et dans les autres régions du pays. Ces violences ont débuté depuis l’annonce des résultats provisoires du second tour de la présidentielle par la commission électorale. Les résultats provisoires proclamés désignaient Mohamed Bazoum, le candidat du PNDS Tarayya le parti au pouvoir, comme le vainqueur de l’élection avec 55,75% des voix contre 44,25% pour son adversaire Mahamane Ousmane du RDR Tchanji.

Evoquant un « hold-up électoral », le camp de Mahamane Ousmane a appelé le mardi 23 février à des manifestations. Il dénonce des fraudes qu’il qualifie de massives et « rejette en bloc les résultats, partout où des irrégularités ont été constatées ». Une situation qui à inciter les partisans du RDR Tchanji à sortir dans les rues afin de contester les résultats donnés par la CENI.

Hama Amadou n’étant pas candidat à l’élection présidentielle s’était engagé dans la campagne en soutenant le candidat Mahamane Ousmane du RDR Tchanji.  Se prononçant sur les violences qui sévissent depuis quelques jours dans le pays, Alkache Alhada, le ministre de l’Intérieur a accusé le président du parti le Moden Fa Lumana Africa, Hama Amadou d’être derrière les violences orchestrées ces derniers jours et qu’il était recherché. Son domicile avait même été encerclé par les Forces de l’ordre depuis quelques jours, selon un des avocats. Le vendredi 26 février, Hama Amadou s’est présenté de lui-même, accompagné de son avocat,  à la police judiciaire dans la matinée pour se faire entendre.

Ce sont au total deux personnes qui ont été tuées lors des manifestations et 470 personnes ont été interpellées dont Moumouni Boureima dit « Tchanga », ancien général de l’armée proche de Hama Amadou et Djibril Baré Mainassara, lui-même candidat au premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020 sous les couleurs de son parti UDFP Sawaba. Après sa défaite, il avait décidé d’apporter son soutien à Mahamane Ousmane pour le second tour.

Pour rappel, Hama Amadou n’avait pas pu se présenter à l’élection présidentielle, car sa candidature avait été invalidée par la Cour Constitutionnelle. Il avait été condamné en 2017, à un an de prison dans une affaire de « bébés importés du Nigeria ». Une condamnation qualifiée de politique par celui-ci. Il avait bénéficié d’une grâce présidentielle en mars 2020 afin de « désengorger les prisons pour lutter contre la propagation de la Covid-19 ». Mais selon la Cour Constitutionnelle, sa candidature avait été rejetée sur la base de l’article 8 du code électoral nigérien qui stipule que « toute personne condamnée à au moins un an de prison ne peut être autorisé à se présenter à une élection. »

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