A la suite de son audition ce 26 mai, l’ancien ministre de la Défense nationale, Jean Claude Bouda, est déposé à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). La procédure judiciaire ainsi enclenchée a été suscitée par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) qui dit en attendre « un traitement diligent ».
Par la Rédaction
L’ancien ministre Jean Claude Bouda est désormais à la disposition de la justice burkinabè, avec pour ‘’résidence’’ la MACO. Ainsi en a décidé le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou qui l’a auditionné et qui a certainement estimé que des faits de l’ancien ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants heurtent la législation burkinabé.
Du reste, l’on peut dire que la justice donne ainsi suite à une plainte qui lui a été soumise par le REN-LAC en avril 2019. Cette suite, le REN-LAC dit, aux termes d’un communiqué, l’avoir appris « avec satisfaction », tout en rappelant que sa plainte a été articulée autour des « faits de délit d’apparence, d’enrichissement illicite, de fausses déclaration d’intérêts et de patrimoine et délit d’acceptation de cadeaux indus ».
En termes de motivation de sa plainte, le REN-LAC pointe notamment « l’acquisition d’un patrimoine immobilier par M. Bouda dont le coût s’évaluerait à près du demi-milliard de franc CFA », alors qu’il « n’avait que trois ans de fonction ministérielle » et n’avait pas cette bâtisse sur la liste de son patrimoine publiée au moment de sa prise de fonction. Mais du côté de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), il se susurre que les investigations sur cette affaire sont toujours en cours.
Pour sa part, le REN-LAC considère que l’arrestation de M. Bouda ce 26 mai est « une première étape » qui n’en est pas moins « une avancée dans le cadre de la lutte anti-corruption et pour l’assainissement de la gouvernance au Burkina Faso ». Mais l’OSC (organisation de la société civile) dressée depuis plus de 20 ans contre la corruption au Burkina dit en attendre « un traitement diligent, afin que toute la lumière soit faite autour de cette affaire ».
Au REN-LAC l’on calme qu’« au-delà du ministre Bouda, tous ceux qui ont fait de l’enrichissement illicite leur sport favori doivent commencer à rendre compte au peuple. »