Le dossier CGT-B contre l’écrivain Adama Siguiré a été renvoyé au 26 février 2024.
Par Nicolas Bazié
Des avocats sont venus du Mali et du Niger pour se constituer auprès de Adama Siguiré, dans le cadre l’affaire en diffamation qui l’oppose à la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). C’est pourquoi, à l’audience de ce 29 janvier, les avocats du prévenu ont demandé le renvoi du dossier, dans le but de mieux se préparer.
« Par esprit de confraternité et par respect d’équité», les avocats de la partie civile n’ont pas trouvé d’inconvénient au renvoi de l’audience à une date ultérieure.
Selon Me Prosper Farama, l’un des avocats de la partie civile, «nous voulons un combat équilibré, équitable où toutes les parties sont en armes égales». «Nous avons estimé qu’il est normal de renvoyer l’audience », pour que les avocats de la défense puissent préparer correctement leur dossier.
Cependant, la juge a précisé que l’affaire Adama Siguiré, en l’espèce, est une citation directe et que les audiences prévues à cet effet sont programmées une seule fois par mois, tout en retenant la date du 26 février 2024 pour la prochaine audience.
Lors des débats, devant le tribunal, les avocats de Adama Siguiré ont demandé à la juge de joindre les procédures enclenchées contre l’écrivain, pour en faire une affaire unique.
Selon eux, il y a connexité des faits entre celles-ci. Ce que les avocats de la CGT-B ou du moins de la partie civile ont rejeté déclarant que les faits sont plutôt similaires et non connexes.
« Chaque écrit constitue une infraction. Il n’y a aucune connexité entre les différentes procédures », ajoutent-ils. Les avocats de la défense reviennent à la charge en lisant les dispositions de l’article 321-8 du code de procédure pénale.
L’article dispose que « lorsque le tribunal correctionnel est saisi de plusieurs procédures visant des faits connexes , il peut en ordonner la jonction soit d’office, soit sur réquisitions du ministère public ou à la requête d’une des parties». Le tribunal a finalement ordonné la jonction des faits.