Les détenus Marcel Tankoano, Désiré Guinko, Abdoul Karim dit Lota, Pascal Zaïda, Boukari Tapsoba, Karim Koné ont comparu ce 21 juin 2024 à la Cour d’appel de Ouagadougou.
Par Nicolas Bazié
Ils ont été condamnés le 7 juillet 2023 par le Tribunal de grande instance Ouaga I, dans l’affaire dite appel à incendier le palais du Moogho Naaba.
Après avoir purgé environ un an de peine en prison, Marcel Tankoano et ses co-condamnés ont fait appel pour obtenir une liberté provisoire pour des raisons de santé.
Ce 21 juin, à la Cour d’appel de Ouagadougou, ils ont comparu assistés de leurs avocats. Parmi ces derniers, Me Paul Kéré a voulu que le dossier soit retenu et jugé ce jour même.
Il a, en outre, insisté sur la nécessité d’accorder la liberté à ses clients car étant malades d’après lui. « Ils sont tous malades, ils ont besoin de sortir. La Maison d’arrêt de Ouagadougou n’offre pas un plateau technique médical. La demande, c’est de permettre à ces derniers de se soigner convenablement », a expliqué Me Paul Kéré.
Au même moment, un avocat de la défense, qui vient de se constituer, a demandé le renvoi pour mieux prendre connaissance du dossier.
Le procureur général a estimé que la demande de liberté provisoire formulée est «légitime» et qu’il se remet à la sagesse de la Cour.
Le président a ainsi décidé de mettre sa décision en délibéré le 5 juillet prochain concernant la demande de liberté provisoire. Il a accédé à la demande de renvoi et donné rendez-vous aux parties à la même date pour le procès.
A noter qu’il y a environ un an, les détenus avaient été reconnus coupables d’« incitation à un attroupement, d’incitation à la divulgation de fausses informations, d’incitation involontaire à la dégradation de biens d’autrui, de provocation à l’attroupement armé ou non armé, de mise en danger de la personne d’autrui, de non dénonciation de délit, etc. »