Après les débats qui ont eu lieu à l’audience correctionnelle du 4 mars 2024, dans le procès en diffamation intenté par la CGT-B, Me Prosper Farama conclut que le prévenu «Adama Siguiré a menti».
Par Nicolas Bazié
« Le menteur reste droit dans ses bottes» déclare Me Prosper Farama, avocat de la CGT-B qui explique que le prévenu Adama Siguiré est resté droit dans ses bottes, lorsqu’il a été appelé à la barre pour répondre des faits de diffamation.
Dans l’un de ses écrits, l’écrivain Adama Siguiré a déclaré ceci : « Un membre de la CGT-B m’a appelé hier soir, pour m’informer que la CGT-B a reçu de l’argent des impérialistes et ont cosigné un contrat pour déstabiliser la Transition ».
À l’audience correctionnelle du 4 mars 2024, le Tribunal appelle Adama Siguiré à la barre pour présenter les preuves matérielles, à même de convaincre.
« On a entendu toutes les conjectures qui ont été menées sauf des preuves. Du genre ce sont des démonstrations, des prémices, de la sociologie, de la philosophie, de la contextualisation mais, tout sauf du droit», déplore Me Prosper Farama.
Selon l’avocat, quand on affirme que quelqu’un a volé de l’argent, ce n’est ni de la philosophie, ni de la contextualisation encore moins de la sociologie, c’est du droit. « Adama Siguiré n’a pas pu apporter une once de preuves», fait-il savoir.
Ce qui rassure les avocats de la CGT-B notamment Me Prosper Farama, c’est que «Adama Siguiré a reconnu à la barre, que Facebook n’est pas un espace de non droit. Il est Burkinabè et il doit le comprendre».
Pour Me Farama, «ce n’est pas parce que nous sommes en période de guerre que le mensonge peut permettre de faire de la communication ».
L’audience reprend le 26 mars 2024, toujours au Tribunal de grande instance Ouaga I, avec les plaidoiries des avocats.