L’on se rappelle que le Général Gilbert Diendéré depuis le début de son audition, avait déclaré que des OSC ont pris de l’argent avec l’ancien premier ministre de la transition Yacouba Isaac ZIDA, sans nommer ces Organisations de la société civile.
Mais, au fur et à mesure que le procès avance, le Général dévoile des noms parmi lesquels le plus cité est l’avocat de la partie civile, Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai Citoyen, l’un des mouvements qui ont contribué à la chûte du régime Compaoré dont le patron de la sécurité, était l’homme à la barre aujourd’hui.
Ce mercredi, l’avocat n’a pas manqué l’occasion de répondre sans complaisance au Général.
» Si ces mensonges venaient d’un jeune désœuvré à qui on a donné 1000F pour calomnier, je n’allais rien dire. Si ça venait d’un journaliste d’investigation dont le champ d’investigation ne dépasse pas ses passions et ses pulsions, je n’allais rien dire. Mais venant d’un officier général présenté comme l’homme le plus renseigné de la sous-région, qui pendant de longues années a occupé les plus hautes fonctions, je comprends beaucoup de choses. Je comprends pourquoi Blaise Compaoré n’a pas vu venir l’insurrection.
Je comprends pourquoi certains ont pu faire un coup d’Etat qui a été qualifié de coup d’Etat le plus bête au monde.
Pendant longtemps, l’officier général que vous êtes, a occupé les plus hautes fonctions. Si c’est cet officier général-là qui a toujours été présenté comme le plus renseigné de l’Afrique de l’ouest, et qui dit ce genre de choses ici, eh bien, je comprends que Blaise Compaoré, ait été surpris des événements d’octobre 2014; parce que le président Blaise Compaoré dormait sur de faux renseignements.
Puisqu’on parle de Me Guy Hervé Kam, le 30 octobre quand les éléments du RSP tiraient en l’air, j’étais aux premières loges. J’aurai pu mourir. Mon Général, Je suis avocat et je paie mes impôts.
Mes déclarations sont faites aux impôts. Si vous étiez vraiment renseigné, vous les aurez vues et si quelqu’un venait vous dire que Me Kam a fait tout cela, au risque de sa vie pour une somme de 150 millions de francs, vous auriez compris que c’est faux.
Mon général, vous êtes accusé de crimes graves : trahison punie de l’emprisonnement à vie, meurtre puni de l’emprisonnement à vie, attentat à la sûreté de l’état puni de 10 à 20 ans. Vous feriez mieux de vous défendre.
Ces mensonges n’honorent pas l’officier général que vous êtes. Vous voyez, vous pouvez perdre le pouvoir, les honneurs, l’argent, mais faites tout pour garder la dignité.
Passons donc aux faits pour lesquels vous êtes poursuivis « .
