Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou a pris ses réquisitions contre les prévenus de l’affaire Vincent Dabilgou et autres. Il a requis contre l’ancien ministre des Transports, principale figure de cette affaire, une peine de prison de 11 ans dont 7 fermes et plus de 3 milliards de FCFA d’amende ferme.
Dans ses réquisitions, le procureur général a demandé à la Cour d’infirmer partiellement le jugement en première instance concernant l’ancien ministre Vincent Dabilgou à propos de sa condamnation pour enrichissement illicite.
Par contre, il a demandé de le déclarer coupable des autres chefs d’accusation à savoir « détournement de deniers publics, complicité de détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, financement occulte de parti politique, complicité de financement de parti politique ». Il a pris les mêmes réquisitions concernant le prévenu Alhousseini Ouédraogo.
Concernant les autres prévenus, le procureur général a demandé à la Cour de confirmer le reste du jugement rendu en première instance.
Les réquisitions du parquet général contre les prévenus de l’affaire se présentent ainsi qu’il suit :
-Vincent Dabilgou (ex-ministre des Transports) : 11 ans de prison dont 7 ans fermes et 3 milliards 175 millions 858 mille 462 F CFA d’amende ferme ;
-Jean-Gabriel Séré (ex-DAF du ministère des Transports) : 6 ans de prison dont 3 ans fermes et une amende ferme de 3 milliards 175 millions 858 mille 462 F CFA ;
-Malick Kouanda (ex-DG de la SOPAFER-B) : 11 ans de prison dont 5 ans fermes et 2 milliards de FCFA d’amende ;
-Ousmane Sigué (ex-comptable matière du ministère des Transports) : 11 ans de prison dont 4 ans fermes et plus de 395 millions de FCFA d’amende ;
-Alhousseini Ouédraogo (DAF de Ildo Oil) : 11 ans de prison dont 2 ans fermes et plus de 269 millions de FCFA d’amende ferme ;
-Minata Coulibaly (commercial à Green Energy) : 4 ans de prison assortis de sursis eu égard à son état de grossesse ;
-Le parti politique Nouveau Temps pour la démocratie (NTD) : une amende de 10 millions de F CFA.
Dans ses réquisitions, le procureur général a confirmé l’interdiction de la jouissance des droits civiques par les prévenus.
Il a aussi demandé la confiscation de leurs biens mobiliers et immobiliers à hauteur du montant final qui sera retenu par le juge.
Les prévenus avaient été condamnés en première instance à des peines allant de 2 à 7 ans de prison.