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Procès Thomas Sankara
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Les plaidoiries dans le cadre du procès Thomas Sankara et ses douze compagnons tués le 15 octobre 1987, ont débuté le mercredi 2 février 2022. C’est la partie civile qui ouvre le bal des plaidoiries. Quatorze personnes sont accusées dans ce dossier. Douze sont présentes. Les principaux accusés Blaise Compaoré et  Hyacinthe Kafando sont absents. 

Par  Rama Diallo

Le procès Thomas Sankara et ses douze compagnons tire vers sa fin. La phase des auditions des accusés et des témoins est terminée. La dernière étape qui est la plaidoirie a débuté ce mercredi 2 février. 

Me Ferdinand N’zeppa, avocat de la partie civile a ouvert le bal des  plaidoiries.  Il a fait un récit complet de tout ce qui s’est passé avant le coup d’Etat, après le drame et le passage à la barre des accusés comme des témoins. 

Dans son récit, l’avocat est revenu sur les rapports des pays comme la France, la Côte d’Ivoire et la Libye avec le président Thomas Sankara. A écouter Me N’zeppa, l’ancien président Français, François Mitterrand était contre la façon dont le président Thomas Sankara voulait définir les rapports de coopération entre la France et le Burkina Faso. 

Selon les dires de Ferdinand N’zeppa, lors d’un sommet de l’organisation de l’unité africaine (OUA) à Addis-Abeba, le président Thomas Sankara aurait demandé aux pays africains de ne pas payer leurs dettes. Car c’est la France elle-même qui maintenait les pays africains dans la pauvreté. Des propos qui n’auraient pas été du goût du président Français. 

Le président de la Côte d’Ivoire de l’époque, Houphouët Boigny, soutenait la France. Il a réussi à entraîner Blaise Compaoré dans une vie de bourgeoisie à travers son espion Chantal,relate l’avocat. 

Me N’zeppa raconte que la Libye et le Burkina entretenaient de bonnes relations. Il fût un moment où le président Libyen Mouammar Kadhafi aurait proposé  à Thomas Sankara de construire un centre islamique à Pô. Ce dernier aurait refusé l’idée. 

D’après toujours le récit de l’avocat, Blaise Compaoré aurait saisi l’occasion pour se rapprocher de Mouammar Kadhafi.  

Blaise Compaoré commence alors à se faire passer pour le bon et Thomas Sankara pour le méchant. 

Au niveau national, Il arrive à soudoyer les chefs traditionnels et religieux pour avoir leurs soutiens avant de faire son coup d’Etat, explique l’avocat. 

Après son récit des faits, Me Ferdinand N’zeppa dit qu’il serait difficile d’avoir une vérité parfaite. Car du temps s’est écoulé et des personnes en tant qu’accusé ou en tant que témoins  sont mortes. 

L’avocat a demandé au tribunal  d’exclure la thèse du complot de 20 heures qui a été  le prétexte de  l’assassinat de Thomas Sankara. Pour lui, le père de la révolution burkinabé a été tué parce qu’il était contre le gaspillage du dernier public. Donc il fallait le tuer pour vivre la vie de bourgeoisie.

« Blaise Compaoré souffrait d’une maladie que j’appelle « Sankarite ». Il voulait être calife à la place du calife. Et souffrait de n’exister que dans  l’ombre de Thomas Sankara», a- t-il lancé.

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