spot_img

Processus électoraux : Des organes de gestion des élections (OGE) des pays de la sous-région en conclave à Ouagadougou

Publié le : 

Publié le : 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) burkinabè organise, du 7 au 9 décembre 2022 à Ouagadougou, la capitale du pays, un séminaire sous régional sur les processus électoraux. Pendant trois jours, les présidents des organes de gestion des élections du Niger, du Bénin, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Togo, du Nigeria, du Sénégal vont échanger, afin de trouver des leviers de résilience des processus électoraux.

Par Nicolas Bazié

Le Séminaire sous-régional est placé sous le thème : « Processus électoraux et crise sécuritaire en Afrique sub-saharienne : résilience des organes de gestion des élections ».

Séminaire sous-régional Processus électoraux
Les participants à l’ouverture officielle du séminaire sous-régional sur les processus électoraux

A travers des panels et des ateliers, les participants vont échanger autour des thèmes comme : « Priorité sécuritaire et nécessité électorale », « La crise sécuritaire et ses impacts sur les processus électoraux en Afrique de l’Ouest » ; « Retour d’expériences sur l’organisation des élections, au Burkina Faso, au Niger au Nigéria (2015 et 2020) dans le contexte d’insécurité ».

Selon le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina, Elysé Ouédraogo, l’organisation des élections constitue un moment pour évoquer l’avenir politique, économique et social d’un pays. Il est donc nécessaire que les échanges soient fructueux, fait-il savoir.

Séminaire sous-régional Processus électoraux
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina, Elysé Ouédraogo

Chaque processus électoral comporte toujours ses défis et dont le plus important demeure presque toujours la préservation de la paix, malgré l’enjeu de la compétition, la confrontation des intérêts en présence et la convoitise du pouvoir, explique le président de la Commission nationale indépendante (CENI) du Burkina Faso, Elysé Ouédraogo.

« Dans un contexte de crise sécuritaire, organiser l’élection même est un défi majeur. L’urgence et la priorité des priorités est d’abord le rétablissement de la sécurité et la gestion de la crise humanitaire », poursuit M. Ouédraogo.

Il ajoute qu’ « il faut nécessairement avoir l’échéance électorale en ligne de mire, et il faut fondamentalement la réussir, car la rater serait compromettre davantage la paix que nous travaillons à rétablir (…) ».

L’insécurité et l’extrémisme violent

Abordant le même sens, Dr Elsie Laurence-Chounoune, représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso a laissé entendre que l’approfondissement du processus de démocratique passe par l’organisation d’élections libres, crédibles, inclusives et transparentes.

Selon son propos, les défis que posent l’organisation de telles élections sont amplifiés dans le contexte de crise sécuritaire que traversent les pays d’Afrique de l’ouest. « En effet, les différentes phases du cycle électoral sont impactés par l’insécurité et l’extrémisme violent » explique-t-elle.

Les organes de gestion des élections (OGE) doivent en conséquence faire preuve de résilience, conclut la représentante résidente du PNUD au Burkina Faso.

« Pour nous, l’élection n’est pas une fin et ne devrait pas être perçue comme telle », Capitaine Ibrahim Traoré

Dans son discours lu par le ministre de la sécurité le Colonel Boukary Zoungrana, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a réaffirmé sa volonté de tout mettre en œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Séminaire sous-régional Processus électoraux
Le ministre de la Sécurité le Colonel Boukary Zoungrana, représentant le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré

Il déclare en effet : « Nous allons jouer notre partition, en engageant toute nos forces pour assurer la restauration de la sécurité et créer les conditions favorables pour la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives telles que l’ont voulu les forces vives lors des assises nationales ».

La menace terroriste impacte la conduite des processus électoraux et c’est même parfois faire preuve de folie que d’envisager des opérations électorales dans certains contextes, a fait observer le capitaine Ibrahima Traoré.

« Pour nous, l’élection n’est pas une fin et ne devrait pas être perçue comme telle. L’élection, c’est un moyen et la fin pour notre pays, c’est le retour de la paix, c’est la stabilité politique et institutionnelle », affirme le chef de l’Etat burkinabè.

www.libreinfo.net

- Advertisement -

Articles de la même rubrique

Togo : Des urnes législatives pour référendum constitutionnel

Les électeurs togolais sont appelés aux urnes le 29 avril prochain pour élire leurs députés et conseillers régionaux sur fond de tensions sociopolitiques autour...

Togo/Élections:  650 millions FCFA pour soutenir les candidats 

Dans le cadre des élections législatives et régionales prévues le 29 avril 2024 au Togo, le gouvernement a débloqué la somme de 650 millions...

Coopération : Le Mali obtient 150 millions de litres de gasoil du Niger

Le Mali et le Niger ont signé un accord de partenariat le lundi 16 avril 2024 à Koulouba,  visant à vendre 150 millions de...

Crise politique : une mission exploratoire de la CEDEAO au Togo

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a déployé une mission exploratoire au Togo. Objectif : mieux comprendre les événements politiques...

Burkina: Conseil constitutionnel, trois nouveaux membres prêtent serment

Le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi 15 avril 2024, à Ouagadougou, la cérémonie de prestation de serment...
spot_img

Autres articles

Burkina : Les kermesses dans les écoles du Gourma suspendues 

L' organisation des kermesses est interdite dans les établissements scolaires de la province du Gourma dans la région de l’Est. C’est ce qui ressort...

Rencontre de Niangoloko:  Le Burkina et la Côte d’Ivoire renforcent leur coopération 

Le ministre en charge de la Défense, le général Kassoum Coulibaly a rencontré son homologue ivoirien Téné Birahima Ouattara le vendredi 19 avril 2024...

Burkina/Sécurité : À Diapaga les populations ont marché malgré l’interdiction 

Le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Diapaga, Siméon Toé, a donné une fin de non recevoir à la demande...

Togo : Des urnes législatives pour référendum constitutionnel

Les électeurs togolais sont appelés aux urnes le 29 avril prochain pour élire leurs députés et conseillers régionaux sur fond de tensions sociopolitiques autour...

Burkina/Agriculture : le  ministre Sombié lance les travaux d’aménagement de 10648 ha à Bagré

Le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël Sombié, a procédé au lancement des travaux d’aménagement de 10 648 hectares...