Dans le contexte actuel de controverses autour de la tenue ou non des prochaines élections couplées (présidentielle et législatives), le Balai citoyen a pris position en faveur du respect du calendrier électoral tout en plaidant pour la tenue préalable d’un dialogue national. Cette position, l’organisation de la société civile l’a exprimée le 11 juin à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse animée par Eric Ismaël Kinda assisté de deux de ses camarades.
Par la Rédaction
Le Burkina Faso doit tenir des élections pour le renouvellement des mandats présidentiel et législatifs en fin 2020. A cet effet, le gouvernement a annoncé la date du 22 novembre pour la tenue d’élections couplées, présidentielle et législatives. Mais certains acteurs politiques exigent le report de cette échéance du 22 novembre ; car, selon eux, la situation sécuritaire du pays ne se prête pas aux consultations électorales.
Tout en reconnaissant la gravité et la complexité de cette situation sécuritaire, le Balai estime que « le calendrier électoral doit être respecté ». La conviction de cette puissante organisation de la société civile burkinabé semble établie que la non-tenue de ces élections à date prévue serait synonyme de faillite devant les terroristes, mais aussi plongera inévitablement le Burkina Faso dans une crise institutionnelle. En effet, dira Eric Ismaël Kinda, « Ne pas tenir les élections à bonne date, reviendrait, d’une part, à capituler face au terrorisme et d’autre part, à ajouter un problème ; créer les conditions d’une crise institutionnelle et un désordre politique. »
Mais le Balai citoyen appelle à « l’organisation d’élections crédibles et inclusives ». A cet effet, le gouvernement doit, selon Ismaël Kindo et ses camarades, organiser un « dialogue national » qui devra être l’occasion pour « la classe politique, ainsi que la société civile et l’ensemble des forces vives de la Nation » de « se retrouver pour engager des discussions dans l’intérêt supérieur de la Nation ».
A la faveur de cette conférence de presse du 11 juin, le Balai a tenu à exprimer son exigence pour le « démantèlement sans délai et sans condition » des « cellules et autres bureaux politiques, [de] tous partis confondus, dans les administrations publiques de notre pays. »