Le secteur aurifère burkinabè a continué de régresser en mai 2024, selon un rapport de suivi de l’économie et de la planification de juin 2024. Il a enregistré une baisse de production d’or de 9,6% par rapport à mai 2023.
Par Nicolas Bazié
Le rapport est publié par la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP). Il renseigne que la production industrielle d’or au Burkina s’est établie à 4,346 tonnes au mois de mai 2024, en baisse de 9,6% par rapport à son niveau de mai 2023.
Comparée à la production d’or en mars 2024, qui était estimée à 4,544 tonnes, on peut noter une baisse.
Laquelle baisse qui, d’après le rapport, est toujours en lien avec la baisse de la production des mines de Roxgold Sanu SA (-65,1%), de Bissa Gold SA (-47,2%), de Riverstone Karma (-35,6%), de Bomboré (-28,8%), de Somisa (Sanbrado) (-26,3%) et de Houndé Gold (-12,0%).
Une situation atténuée notamment par celle des mines de Essakane (+34,7%), de Semafo Mana (+25,2%), lit-on dans le rapport de suivi de l’économie et de la planification de juin 2024.
Le rapport ajoute qu’à fin mai 2024, la production totale d’or, estimée à 21,869 tonnes, est en recul de 4,7% par rapport à celle réalisée un an auparavant.
La situation sécuritaire semble ne pas faciliter également la tâche aux sociétés minières qui peinent à mener à bien leurs activités. Cela, malgré les actions de sécurisation des sites miniers entreprises par l’État burkinabè.
Un bulletin statistique du ministère en charge des Mines publié en février 2024 indiquait, par exemple, que ce sont 12 mines qui sont en production au premier semestre 2023.