Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso a rencontré, ce mardi 20 février 2024, les responsables d’agences immobilières de Sya. Objectif: échanger avec ces derniers sur des cas de pratiques illicites de promotion foncière constatées dans les périphéries de la ville.
Par Kapidougou, Correspondant du Houet
C’est une prise de contact entre les responsables d’agences immobilières et Laurent Kotogom, arrivé à la tête de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso il y a quelques mois.
Il était question au cours de cette rencontre de mettre sur la table les réalités de terrain en matière de promotion foncière dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Le PDS a exprimé son regret de constater que malgré l’interdiction, des agences immobilières et des particuliers détiennent des droits de propriété sur certaines terres et s’adonnent à leur morcellement à des fins de promotion foncière.
Des pratiques illicites qui, selon Laurent Kotogom favorisent, la prolifération d’habitats spontanés qui, à la longue, constitueront des entraves à l’apurement du passif foncier dans la commune.
« Nous invitons les promoteurs immobiliers à la sensibilisation de leurs paires pour que cessent ces activités au regard de la nouvelle loi qui stipule que ce sont dorénavant l’État et la collectivité qui sont les seuls habilités pour mobiliser les terres auprès des populations» a indiqué le président de la délégation spéciale.
Il avertit les éventuels contrevenants. «Nous allons prendre les dispositions avec la force publique pour aller remettre les espaces en état, arracher les bornes et éventuellement les constructions qui pourraient être bâties dans des conditions illégales».
Pour le Président de l’Association des promoteurs immobiliers des Hauts-Bassins, Éric Kientega ce cadre d’échanges avec les autorités communales est salutaire.
Il a par ailleurs souhaité une meilleure structuration du secteur de la promotion foncière et immobilière.
« Il y a des brebis galeuses qui se passent pour des promoteurs immobiliers et ne possèdent aucun document. Ils morcellent des terrains qu’ils vendent et mettent cela sur le dos des promoteurs immobiliers» a déploré M. Kientéga.
