En vue de permettre aux pays africains d’être plus efficaces dans la gestion des situations d’urgence, une vingtaine d’agents venue de neuf pays ont été formés sur comment intervenir en cas de catastrophe d’une nature quelconque, grâce au projet PCAO, initié par la coopération française. Cette formation a pris fin le 28 novembre 2019.
Deux jours durant, des agents de neufs pays africains composés de médecins, de sapeurs-pompiers, de policiers ont simulé sur les modes d’intervention en cas de la survenue d’une situation d’épidémie de méningite en Afrique de l’Ouest. C’est l’Institut supérieur de la protection civile de Ouagadougou qui a été choisi pour abriter la cellule régionale de crise à même de coordonner la lutte dans tous les pays. Chargés d’alimenter la cellule régionale de crise, sept (07) centres nationaux installés dans les différents pays alimentent le centre régional.« C’est une grande première que nous organisions ce types d’exercices qui va permettre aux agents bénéficiaires de travailler leurs automatismes pour qu’en situation réelle,ils puissent faciliter la coordination », se réjouit le formateur Stanislas Rouquayrol de la coopération, la sécurité et la défense.
Le choix de l’épidémie de paludisme est dû à un fait : le risque de survenue de l’épidémie.
« Aucun pays n’est à l’abri de catastrophe naturelle, industrielle, technologique ou épidémiologique. Il est donc important que les pays de la région soient mieux outillés en vue d’être plus efficaces », explique l’ambassadeur de France au Burkina Faso. il ajoute que la forte présence française dans l’espace francophone justifie le choix des différents pays.Pour sa part, le représentant du ministre de l’Administration du Territoire a traduit sa reconnaissance à l’endroit de la coopération française tout en fondant l’espoir que grâce à ce stage, les hommes seront aptes à surmonter les catastrophes quelles qu’elles soient.
Le centre régional de coordination était composé de plusieurs unités notamment une unité ‘’santé’’, logistique, renseignements, synthèse, communication et entraide ainsi qu’une unité pour les experts pour gérer une éventuelle épidémie de méningite. « L’exercice nous a permis de nous préparer en cas d’une survenue de la maladie », témoigne Issaka, médecin ayant participé à la formation. « C’est vrai qu’elle est théorique mais elle sera d’un grand apport », confie le médecin.
Cette formation est une première et comme l’a souhaité M.Somé,représentant le ministre de l’Administration territoriale, la coopération française ne compte pas s’arrêter en si bon chemin selon l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade.
Soumana Loura, stagiaire
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