Zéphirin Diabré, l’ex-chef de file de l’opposition, nommé ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, a été officiellement installé ce jeudi 14 janvier dans ses fonctions. C’est le secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres, Wenceslas Stéphane Sanou, qui a présidé la cérémonie au palais de Kosyam.
Par Ramata Diallo,stagiaire
La question de la réconciliation nationale est nécessaire pour construire un Burkina uni et indivisible. C’est pourquoi, le président du Faso Roch Kaboré l’a placée au centre de son dernier quinquennat. Zéphirin Diabré à qui il a confié ce nouveau ministère, a été installé dans ses fonctions.
S’adressant à la presse, il déclare “c’est une lourde responsabilité que le président et le premier ministre me confient. Je vous exhorte, vous les hommes de médias, à m’aider à faire comprendre aux Burkinabé que la réconciliation n’est pas seulement pour les acteurs politiques. C’est une question qui touche tous les Burkinabé.”
Les déchirures sont de son avis, à tous les niveaux qu’il faudrait un mouvement d’ensemble pour aider le Burkina à réussir le combat. “Si j’échoue à cette grande mission, c’est que c’est tout le Burkina qui a échoué. J’appelle tous les fils et filles du pays à œuvrer pour qu’on ait un pays réconcilié à jamais.” dit-il.
Pour M. Diabré, il faut travailler à ce que tous les fils et filles du Burkina se sentent Burkinabé. Il faut amener les plus d’un million de Burkinabé déplacés à se sentir toujours Burkinabé. Les groupes ethniques qui se sentent rejetés et stigmatisés, il faut travailler à ce qu’ils se sentent Burkinabé. Les conflits de terre, chefferie traditionnelle et les femmes accusées de sorcellerie et chassées, il faut également établir rapidement un dialogue pour résoudre ces problèmes qui mettent à mal “notre vivre ensemble.” indique le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Zéphirin Diabré est arrivé quatrième aux élections législatives du 22 novembre 2020 avec douze députés, perdant ainsi sa place du chef de file de l’opposition au profit du président du CDP, Eddie Komboïgo. Il décide alors de quitter l’opposition pour se rallier désormais à la majorité présidentielle.