Le Burkina Faso et le Mali ont conjointement dénoncé, dans un communiqué, ce 9 septembre 2023, « des recrutements frauduleux » de personnels qui ont eu lieu, lors de la 55e session du conseil des ministres et de gouvernements de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
Par Nicolas Bazié
Ces recrutements frauduleux de personnes au sein de l’OHADA ont été faits « sous l’instigation de l’Agence française de développement (AFD)», selon les autorités burkinabè et maliennes.
« L’une des causes profondes de ces recrutements frauduleux, est le chantage opéré par l’Agence Française de Développement, qui a menacé ouvertement de retirer son financement, au cas où, des candidats qui lui sont favorables ne seraient pas choisis», lit-on dans un communiqué conjoint publié ce 9 septembre 2023.
Ouagadougou et Bamako ont, entre autres, exigé «la suspension des personnels frauduleusement recrutés» et ont demandé à la conférence des chefs d’État de l’OHADA de se «saisir urgemment de la question.»
En tout état de cause, les deux pays préviennent qu’ils tireront « toutes les conséquences de droit, en cas de passage en force.»
Le Burkina Faso et le Mali ont aussi dénoncé de «nombreuses manœuvres illégales, déloyales consistant à retirer abusivement la parole» à leurs représentants au cours des travaux de la 55e session du conseil des ministres et de gouvernements de l’Organisation qui a eu lieu à Kinshasa en RDC du 28 au 30 août 2023.
L’OHADA réunit depuis trois décennies le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, la République du Congo, les Comores, le Gabon, la République de Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée-Equatoriale, le Mali, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Elle a pour but d’harmoniser et de simplifier les processus liés aux affaires dans ces pays.
