Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement Adama Luc Sorgho a reçu en audience l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexey Saltykov, le mardi 20 février 2024. Les discussions ont principalement porté sur le projet de chemin de fer reliant le Ghana au Burkina.
Le chemin de fer Ghana-Burkina a été au cœur des discussions à Ouagadougou. Lors d’une audience avec le ministre burkinabè des Infrastructures, l’ambassadeur russe Saltykov a manifesté l’intérêt de la Russie pour la réhabilitation dudit chemin de fer.
Il a exprimé sa gratitude envers le ministre Sorgho pour son engagement en faveur de l’amélioration des infrastructures de transport dans le transport au Burkina Faso.
De son côté, le ministre burkinabè a accueilli favorablement la démarche du diplomate russe, soulignant l’importance stratégique du Burkina Faso en tant que carrefour au sein de l’Alliance des États du Sahel.
Il a mis en avant les avantages que le chemin de fer apportera en soulageant le réseau routier existant.
Au cours des échanges, la directrice générale de la normalisation et des études techniques a présenté les projets prioritaires d’infrastructures de transport, comprenant notamment des projets ferroviaires, autoroutiers et routiers, la plupart dotés d’études de faisabilité.
Le ministre Sorgho a exprimé son impatience de voir des actions concrètes se matérialiser suite à cet échange fructueux.
Il a donné instruction à ses équipes de fournir rapidement toutes les informations nécessaires à la partie russe pour permettre l’engagement d’actions concrètes.
Cette rencontre marque ainsi un pas significatif vers la concrétisation d’une collaboration prometteuse entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie dans le domaine des infrastructures de transport, notamment à travers la réhabilitation du chemin de fer Burkina-Ghana.
Il faut noter que dans sa déclaration de politique générale du 19 novembre 2022 devant les représentants de l’Assemblée législative de Transition, le Premier ministre Apollinaire Kyélem a souligné l’importance particulière accordée aux voies de communication, notamment la nécessité de relancer le projet de construction du chemin de fer Ouaga-Accra, visant à établir une interconnexion ferroviaire entre le Burkina Faso et le Ghana.
Ce projet de liaison ferroviaire entre les deux capitales s’étend sur une distance de 1 102 kilomètres. Initialement annoncé en 2018 avec un début des travaux prévu deux ans plus tard, il a été retardé en raison de la pandémie de Covid-19 ainsi que des élections présidentielles dans les deux pays.
Bien qu’une relance du projet ait été envisagée dès le premier trimestre de 2022, les travaux n’ont pas encore débuté. Le coût estimé de ce projet s’élève à 4,7 milliards d’euros, soit 3 088 milliards 136 millions 515 mille 750 francs CFA.