La famille du capitaine Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, demande la clémence du président de la Transition pour que les restes du capitaine Thomas Sankara ne soient pas réinhumés au Conseil de l’entente. L’annonce a été faite dans une déclaration adressée au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré le 16 février 2023.
Par Valérie Traoré
Après plusieurs sorties de la famille Sankara pour dénoncer le lieu retenu pour la ré-inhumation des restes du père de la Révolution du 4-Août 1983, le capitaine Thomas Sankara sans succès, la famille se sentant lésée, a adressé une requête au président Ibrahim Traoré.
« Nous la famille de Feu Président Thomas Sankara, nous nous sentons écrasée par la force de la puissance publique qui a décidé contre notre souhait de la ré-inhumation, au Conseil de l’Entente des restes de mon époux, de notre père, de notre frère » a déclaré la famille.
Dans la déclaration lue par la sœur du capitaine Sankara, Mme Blandine Sankara porte parole de la famille, celle-ci précise que le président Ibrahim Traoré constitue leur dernier recours.
« Monsieur le Président, vous êtes notre dernier recours contre l’arbitraire qui nous écrase et nous ressentons ce refus comme une seconde mort de mon époux, de notre père, de notre frère. Au nom de votre autorité morale, objective et unanimement reconnue en tant que Président de la Transition, au nom de votre humanisme, nous vous demandons solennellement de faire suspendre cette ré-inhumation au Conseil de l’Entente ».
Dans cette requête, la famille exprime clairement les lieux qu’elle souhaiterait pour la ré-inhumation des restes du père de la révolution burkinabè.
« Notre souhait est que les restes soient ramenés à Dagnoen où ils ont été exhumés, ou à défaut, au jardin de l’Amitié au bout de l’avenue Thomas Sankara ou encore au jardin Yennenga » implore la famille Sankara.
La famille dit avoir engagé cette procédure dans le but de « simplement inhumer dignement pour la première fois » l’ancien président du Faso adulé par la jeunesse africaine et même au-delà de l’Afrique.
La déclaration de la famille est signé par la femme de Thomas Sankara (Mariam Sankara), ses deux fils et ses frères et sœurs.
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