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réparation des téléphones Ouagadougou
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Se disant « fatigué de rester à la maison » où il ne faisait rien, Assami Tiendrebéogo s’est lancé dans la réparation de téléphones cellulaires, un métier qui offre de nos jours, une alternative au chômage et constitue une importante source de revenus pour des jeunes à Ouagadougou. Ces nouvelles opportunités ont vu le jour avec l’avènement des cellulaires, et permettent à de nombreux jeunes de joindre les deux bouts en réparant ces appareils. Pour mieux comprendre les réalités de ce métier, Libre info s’est rendu à Zabré Daaga, le marché par excellence des téléphones portables dans la ville de Ouagadougou.

 

Par Rama Diallo, stagiaire

Assami Tiendrebéogo dit avoir été attiré dans ce métier par son grand frère qui était déjà un réparateur de téléphones. Il va d’abord passer 9 ans dans l’apprentissage aux côtés de son aîné. Et depuis quelques cinq ans, M. Tiendrebéogo s’est installé à son propre compte et parvient ainsi à subvenir aux premiers besoins de sa famille.

Assami Tiendrebéogo, n’a pas manqué de souligner les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de son métier.

« Quelqu’un peut venir acheter un écran pour qu’on monte pour lui. Un ou deux jours après la personne peut revenir dire que l’écran n’est pas bon. Or nous achetons les écrans avec d’autres personnes. Nous prenons 2000f pour le montage et quand l’écran n’est pas bon ou se casse, nous sommes obligés de rembourser. Pour 2000f pris, on peut rembourser 50.000f donc c’est un véritable casse-tête pour nous», a-t-il expliqué.

Ce jeune expert en réparation des téléphones à Ouagadougou évoque les risques liés au métier. Souvent, dit-il, en voulant réparer le téléphone, l’écran peut se briser entre les mains et blesser.

« Il y a de cela deux ans maintenant j’ai un collègue qui, en voulant réparer un téléphone, l’écran s’est brisé dans sa main et un bout de verre est rentré dans son œil. Il a dépensé plus de 3 millions pour se soigner. Malgré cela, actuellement il ne peut plus travailler », raconte M. Tiendrebéogo.

Saïdou Kabré, un autre réparateur qui est dans la trentaine et père de famille, exerce ce métier depuis 2015. Lui aussi connait bien les risques du métier. « Le réparateur a toujours des petites plaies sur les mains, nous nous blessons tous les jours. Nous sommes tout le temps en contact avec l’écran ce qui joue sur nos yeux », rapporte t-il . Saïdou Kabré affirme qu’il peut rentrer chaque soir à la maison avec au moins 3000 FCFA.

Assami Tiendrebéogo souhaite que les prix des équipements de réparation soient réduits. Car avec des prix élevés, dit-il, les clients ne comprennent pas souvent les réparateurs, ce qui amène les disputes.

Saïdou Kabré, déplore-lui aussi la flambée des prix des appareils. D’après lui, depuis quelques mois il est très difficile d’acheter certains outils de travail, ce qui réduit sa clientèle. Il demande au gouvernement de revoir les prix pour faciliter l’acquisition du matériel par les réparateurs.

En plus d’être réparateur, Issaka Kabré, est également un vendeur d’accessoires de téléphones. Il trouve aussi les prix excessifs. « Les clients pensent que nous les volons pourtant nous ne les volons pas. C’est en fonction des prix du matériel que nous aussi nous fixons le prix de la réparation. Et Il y a un appareil qu’on prend pour enlever facilement l’écran et sans risque. Mais tellement l’appareil est cher je suis obligé d’enlever l’écran avec la main », fait savoir Kabré.

Issaka Kabre affirme que sa recette journalière se situe entre 3000f et 5000 fcfa.  A son avis, les accidents de travail sont inévitables dans ce métier.

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