Dans une déclaration du Parti Le Faso Autrement consultée par libreinfo.net, le Parti dit avoir appris sur les réseaux sociaux le dimanche 5 novembre 2023, que le pouvoir du MPSR2 a pris la décision de réquisitionner son président, Dr Ablassé Ouédraogo, à l’effet de l’envoyer au front dans le carde de la lutte contre le terrorisme.
Plusieurs leaders d’organisation de la société civile, de journalistes et de responsables politques comme Dr Ablassé Ouédraogo font l’objet d’une réquisition. « Pour l’heure, l’information n’émane pas d’une source officielle. Dr Ablassé Ouédraogo, qui est en déplacement à l’étranger depuis 3 semaines, n’a reçu aucun document ni aucune notification de réquisition à personne», lit-on dans une déclaration du parti Le Faso Autrement.
En tout état de cause, « Dr Ablassé Ouédraogo ne se sent nullement concerné par cette réquisition qui est illégale ».
Le parti Le Faso Autrement, rappelle que le décret portant mobilisation générale et mise en garde du 19 avril 2023, stipule clairement que sont concernés par la réquisition, « les jeunes gens de 18 ans ou et non membres des forces armées nationales, physiquement aptes, appelés à s’enrôler selon les besoins exprimés par les autorités compétentes».
De toutes évidences, « Dr Ablassé Ouédraogo n’appartient plus à la catégorie des jeunes telle que ciblée dans le texte. Selon la définition des Nations Unies, les jeunes constituent la tranche d’âge comprise entre 15 et 24 ans, et au Burkina Faso, la politique nationale de la jeunesse considère comme jeune toute personne dont l’âge est compris entre 15 et 35 ans », mentionne la déclaration.
Fort de ce qui précède et eu égard aux réalités vécues dans au Burkina, « nous considérons que si le régime du MPRS2 a signé un ordre de réquisition pour enrôler le président du parti Le Faso Autrement, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une sanction et d’une répression pour ses prises de position et ses analyses objectives et constructives sur la gouvernance et la situation nationale dans notre pays, qui est et doit demeurer un état de droit, avec sa constitution et ses institutions ».
« Le parti Le Faso Autrement proteste vigoureusement contre toutes les réquisitions qui visent les hommes politiques, les syndicalistes, les journalistes, les acteurs de la société civile et autres pour éteindre leurs voix.
Face ces abus manifestes, les Conseils de ces honnêtes citoyens et patriotes figurant sur la liste des réquisitionnés ont déjà enclenché un processus judiciaire réclamant l’annulation pure et simple des réquisitions à leur encontre » souligne le parti politique.
Le parti Le Faso Autrement « continuera à inscrire son action dans une dynamique de rassemblement de toutes les forces vives de la Nation autour de la réconciliation nationale, de l’unité nationale afin de ramener la paix et la sécurité sur toute l’étendue de notre territoire, conditions sine qua non pour que notre beau pays puisse reprendre le chemin du développement durable ».