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Burkina : des réquisitions devant la justice, et si on empruntait d’autres voies de recours ?

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Le Tribunal Administratif a renvoyé dos à dos l’Etat et les réquisitionnés qui ont esté en Justice contre les réquisitions dites injustifiées. Il y a cependant d’autres voies de recours et des mécanismes en dehors de la Justice qui peuvent amener à l’apaisement.

Par Merneptah Noufou Zougmoré

A la suite de l’annulation du meeting du 31 octobre 2023 de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB) et de certaines organisations de la société civile voulaient tenir, une douzaine de personnes ont été réquisitionnées par le commandement du théâtre national (COTN) pour servir au Front.

Quelques-uns parmi les réquisitionnés ont estimé que c’était un abus d’autorités qui vise par cette loi de sanctionner toutes les voix dissonantes qui émettent des avis contraires à ceux du pouvoir. Ils ont donc esté en Justice.

Le Tribunal Administratif qui a statué sur le dossier des demandes de suspension des réquisitions les ont rejetées mais les avocats comptent saisir d’autres juridictions pour la même affaire. En entendant que le dossier suive son cours, ne peut-on pas recourir à d’autres mécanismes ?

A l’approche de l’activité, les autorités avaient demandé aux coutumiers et religieux d’intercéder auprès du syndicat pour que le meeting ne se tienne pas. Ils ont plus ou moins réussi, même si le communiqué du président de la Délégation spéciale de Ouagadougou a fait seul office de document officiel et de démarche de surseoir.

Pour la guéguerre entre le COTN et l’organisation syndicale et ses alliés, ne serait-il pas judicieux que les mêmes médiateurs s’interposent entre ceux qui résistent à ce qu’ils prétendent être la force ?

Quoi qu’il advienne la décision de la Justice dans sa suite aura de lourdes conséquences. Si elle donne raison à l’Etat, il ne peut pas empêcher aux uns et aux autres de décrier l’arbitraire.

Si c’est le contraire, il ne manquera pas non plus de frustrer les représentants de l’Etat. Il se dit que certains réquisitionnés avaient manifesté le désir d’aller au Front en s’inscrivant sur le registre du COTN au début du magistère de Ibrahim Traoré, mais ils n’ont pas été retenus.

Maintenant qu’ils tentent d’organiser un meeting d’interpellation, s’ils sont réquisitionnés, la démarche est considérée comme une sanction pour les mal aimés du régime.

Un bras de fer entre le syndicat et alliés contre le régime militaire ne sera pas une bonne affaire pour le Burkina Faso.

Les personnes- ressources très souvent sollicitées par les médiations doivent impérativement s’impliquer pour un compromis entre le pouvoir et ses acteurs sociaux dans ce sens.

www.libreinfo.net

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