Une récente étude révèle que les programmes de résilience du Programme alimentaire mondial (PAM) au Sahel servent de rempart contre l’instabilité et favorisent la paix et la cohésion sociale. C’est ce qui ressort d’un communiqué du PAM parvenu à Libreinfo.net le 23 juin 2023.
Par Daouda Kiekieta
« Recherche sur la cohésion sociale au Sahel au Burkina Faso et au Niger ». C’est l’intitulé du rapport de l’étude qui a montré que les efforts du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour le renforcement de la résilience aux chocs climatiques et aux conflits ont permis d’améliorer la sécurité alimentaire et de renforcer la cohésion sociale des communautés au Burkina Faso et au Niger, les deux les plus touchés par l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
L’étude a été réalisée par le PAM, l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et l’Institut pour la paix et le développement (IPD). Ainsi, des actions comme la réhabilitation des terres pour la production de cultures et de fourrage contribue à renforcer le dialogue et la coexistence pacifique au sein des groupes identitaires et entre les communautés et leurs dirigeants au Burkina et au Niger.
«Ce rapport révèle que les actions de renforcement de la résilience constituent une protection efficace contre l’augmentation de la faim et l’instabilité croissante dans la région », a déclaré Margot Van Der Velden, Directrice régionale adjointe du PAM pour l’Afrique de l’Ouest.
A titre d’exemple, en quatre ans des initiatives du programme onusien ont permis de « restaurer 220 000 hectares de terres, ce qui équivaut à la superficie de 308 500 terrains de football ».
Plus de trois millions de femmes, d’hommes et d’enfants dans plus de 2 800 villages dans plusieurs pays du Sahel notamment le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont été bénéficiaires.
Selon l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2023 plus de 10,2 millions de personnes dans les pays du Sahel auront un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs pendant la période de soudure de juin-août 2023.
C’est pourquoi, Samuel Benin, directeur adjoint pour l’Afrique de l’IFPRI, recommande la création d’une approche plus holistique et à long terme des réponses aux crises alimentaires.
« Les réponses traditionnelles se sont concentrées sur l’aide humanitaire et l’aide alimentaire d’urgence, mais les crises plus fréquentes, aggravées et prolongées nécessitent des solutions plus durables et à long terme », a-t-il déclaré.
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