L’Union cycliste internationale (UCI) a retiré le Tour du Faso de son calendrier et, certains pays ont, dans la foulée, retiré leur label de la compétition. Si le ministre d’État Bassolma Bazié fait cas «de calculs politiciens» et met en avant la «souveraineté» du Burkina, le commissaire général du Tour du Faso, quant à lui, donne des détails sur un éventuel impact de la décision.
Par Nicolas Bazié
Sur le retrait du Tour du Faso du calendrier de l’Union cycliste internationale (UCI), le commissaire dudit Tour, Lambila Sawadogo, s’est exprimé sur la question au micro de nos confrères de la télévision privée BF1. Il a dit attendre de voir la sanction proprement dite de l’UCI dans les jours à venir.
Déjà, il fait que les points UCI disparaissent de la compétition suite à cette mesure. En retirant ainsi le Tour du Faso de son calendrier, l’UCI retire ses points de la compétition burkinabè.
« Ce sont les points UCI qui changent tout. Il n’y a plus de points UCI. Les cyclistes courent maintenant pour l’argent», a dit Lambila Sawadogo qui a laissé entendre que le commissaire qui avait été envoyé par l’UCI est reparti.
« C’est lorsque la sanction va tomber que nous saurons si nous sommes suspendus pour un an ou deux ans ou encore si cela va se limiter à des sanctions financières», a ajouté M. Sawadogo.
L’UCI, c’est comme la FIFA dans le domaine du football, fait remarquer le commissaire du Tour du Faso qui se demande si, par exemple, le football burkinabè peut évoluer sans la FIFA.
Toujours sur ce retrait de l’UCI, le ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, s’est exprimé aussi. Le 27 octobre, depuis Koudougou dans la région du Centre-Ouest du Burkina où il était, il a déclaré que le Burkina invite «souverainement» qui il veut.
Dans le développement de sa pensée, le ministre Bassolma a dit ceci : « Ceux qui dorment encore doivent se réveiller. Il n’appartient pas à un pays de nous indiquer qui nous devons inviter, qui ne doit pas être invité, qui doit participer ou non. Le terme, c’est Tour du Faso. Ce n’est pas Tour de l’Europe, ni Tour des États-Unis. C’est le Tour du Faso, c’est d’abord le Burkina Faso avec l’ensemble de ses amis».
Il a aussi fait cas de «calculs politiciens» concernant les pays qui ont retiré leur label de la compétition.
Qu’à cela ne tienne ! L’UCI annonce dans son communiqué qu’elle « étudie actuellement les suites disciplinaires relatives à la participation de l’équipe russe au Tour du Faso».
Le 26 octobre , en effet, elle a expliqué dans un communiqué que « les organisateurs du Tour du Faso ont invité de leur propre initiative l’équipe russe CSKA Moscou, sans en notifier préalablement l’Union cycliste internationale (UCI)».
En plus, ces organisateurs ont ignoré une lettre officielle de l’UCI qui a demandé l’interdiction de la participation de l’équipe russe à la compétition.