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Revendications syndicales : le premier ministre Christophe Dabiré demande une trêve sociale

Face aux députés ce matin du jeudi 16 mai 2019, le premier ministre burkinabè a prononcé son discours sur l’état de la nation. Pendant plus d’une heure, Christophe Dabiré a fait le point de l’ensemble des projets et programmes de développement mis en oeuvre par le programme politique du président Kaboré.

La situation sécuritaire et les revendications syndicales n’ont pas été en reste. Sur le second point, le premier ministre a demandé une trêve sociale à l’ensemble des travailleurs de la fonction publique.

Sécurité, économie, énergie, mines, éducation, assainissement,… sont l’essentiel des points abordé par Christophe Dabiré dans son discours sur l’état de la nation.

Un discours que les députés de l’Assemblée Nationale ont jugé franc, sincère, engagé et qui a pris en compte tous les points saillants de la vie de la nation.

Le front sociale burkinabè est marqué depuis quelques années par d’innombrables revendications. Ainsi, presque tous les agents de la fonction publique ont déposé des plateformes revendicatives et attendent soit leur mise en application ou l’adoption de décret devant consacrer leur mise en application.

Les agents de santé, de l’administration territoriale, les enseignants, les travailleurs de la Poste du Burkina, les agents des ressources humaines, les gardes de sécurité pénitentiaire, les policiers, les avocats,… ont tous des revendications et des négociations avec le gouvernement. Le front social est tout simplement en ébullition. A cela, s’ajoute la recrudescence des attaques terroristes et les dossiers judiciaires pendants de crimes économiques et de sang.

Conscient de l’impossibilité de satisfaire tout le monde à la fois sur des revendications que le premier ministre a jugé légitime, celui-ci a demandé une trêve sociale aux agents de la fonction publique en vue de créer un climat de sérénité et favorable à la mise en application des différentes réformes entreprises par son gouvernement.

Une trêve sociale que le président Kaboré avait, lui aussi, demandé le 31 décembre 2018 lors d’un autre discours à la nation qui semble n’avoir rien donné au regard de l’ampleur des revendications et des grèves depuis début 2019.

«Je comprends l’impatience des travailleurs, surtout du secteur public, parce que dans l’histoire du Burkina Faso, l’Etat a eu à prendre des engagements qui ont souffert dans leur mise en œuvre, provoquant ainsi un climat de méfiance et parfois de défiance vis-à-vis de l’autorité», dira le premier ministre.

«C’est pourquoi, j’invite solennellement toutes les composantes de notre société
à l’unité pour que tous ensemble, au-delà de nos divergences légitimes, nous réalisions l’objectif commun de la prospérité du Burkina Faso, qui seul, peut justifier tout engagement», a-t-il lancé.

Avant le discours du premier ministre, certains agents étaient en grève, d’autres comptaient partir en grève les jours à venir et la situation reste toujours tendue entre le front syndical et le gouvernement.

Si cet appel à la trêve sociale lancé par le premier ministre trouve un avis favorables auprès des agents de la fonction publique et des responsables syndicaux, on devrait assister les semaines à venir à une accalmie du front social.

Nourdine Conseibo

Libreinfo.net

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