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En concert à Ouagadougou, ce qu’il faut savoir sur Salif Keïta 

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Les mélomanes de Ouagadougou vont vibrer au rythme des tubes de la légende de la musique malienne, Salif Keïta le 10 décembre prochain. Le spectacle aura lieu à 19H30 au centre aéré de la BCEAO. L’illustre chanteur connu du public Burkinabè n’est pas à son premier passage au pays des hommes intègres. 

Par Merneptah Noufou Zougmoré 

De ses débuts à l’orchestre de la gare, le Rail Band du Mali dans les années 1970 en passant par les Ambassadeurs, Salif à travers les disques vinyles de ces deux orchestres était déjà connu des amoureux de la musique en Haute-Volta, l’ancienne appellation du pays.

Le domingo de la musique malienne pour jouer dans la cour des grands « s’exil » après un bref passage à Abidjan, plaque tournante de la musique Africaine de l’époque en occident ou pour des raisons de marché, il s’adapte à la world music. 

De cette odyssée, nous viendront les morceaux tels que :« Nous pas bougé » « Folon » et bien d’autres sucreries musicales.

Ceux qui seront de la partie au centre aéré de la BCEAO auront la chance de revisiter un répertoire qui a traversé le temps et les âges avec des galettes musicales qui ont marqué chaque décennie.

 Si le maestro au spectacle du 10 décembre décide de marquer une halte à chaque 10 ans de sa création musicale, les inconditionnels de ses chansons pourront écouter « Mandjou » qui est une ode à Ahmed Sekou Touré, le premier président de la Guinée Conakry, un de ses bienfaiteurs. 

Cette chanson interprétée par les orchestres dans les bars chaque week-end à Ouagadougou est une invite à ceux qui trainent le pas pour monter sur la piste à la danse. Elle provoque le fusionnel entre cavaliers et cavalières dans une ambiance bon enfant.

« Saïdou, » « Djata », « Prempin» « Nous Pas bougé»

« Saïdou, » « Djata », « Prempin» de la décennie 80 ne manqueront pas d’envoyer en extase les dandys de cette période ou Salif dans un rythme langoureux rendait hommage à Saïdou Bathily probablement une des belles âmes qui lui est proche. Djata, ce morceau à la cadence chaloupée invitera plus d’un spectateur à se mouvoir le 10 décembre au rendez-vous avec le rossignol de la musique malienne.

Prempin ce chant de sensibilisation qui conspue la consommation de la drogue a été classé au top hit de la musique africaine à sa sortie dans les années 80.

Salif Keïta comme toute âme reconnaissante n’oublie pas ceux qui ont mis son pied à l’étrier. Dans un ouvrage intitulé : Musiques Modernes et Traditionnelles du Mali de Florent Mazzoleni, édité en 2011, Salif rend hommage à celui qui l’a recruté au Rail Band, son premier orchestre d’envergure, Tidiane Koné. 

« Je n’ai tout simplement jamais rencontré un musicien comme lui, à la fois virtuose mais aussi très simple dans sa démarche musicale. Son nom doit être réhabilité, c’est un des plus grands musiciens africains du siècle écoulé. » a-t-il dit.

L’histoire devrait retenir ce spectacle du 10 décembre, date à laquelle un monument de la musique du continent berceau de l’humanité donne rendez-vous aux épris de la musique de Ouaga.

L’artiste crédibilise en temps l’assertion du président Thomas Sankara qui disait : « Quand on enlève la part contributive de l’Afrique à la musique, le reste n’est que du bourdonnement. » 

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