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Sanction Cedeao contre la Mali
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La Cédéao a sanctionné lourdement la  junte militaire au Mali lors du sommet extraordinaire tenu à Accra le dimanche 9 janvier 2022.  En réaction à ces sanctions, plusieurs personnes influentes burkinabè se sont exprimées. Parmi elles, figurent Tahirou Barry le président du Parti politique MCR, Bassolma Bazié, l’ancien Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).

Par Tatiana Kaboré

Fermeture des frontières des pays de la Cédéao avec le Mali, gel des avoirs, rappel des ambassadeurs des États membres du Mali, ce sont entre autres, les sanctions prises par la Cédéao au Sommet du dimanche 9 janvier. Face à ces sanctions jugées très « lourdes et inhumaines » par les autorités de la transition du Mali, plusieurs personnalités influentes burkinabè se sont exprimées pour condamner ces mesures.

Bassolma Bazié, l’ancien Secrétaire Général de la CGT-B a exprimé sa solidarité face à « la conjointe cynique décision » de la Cédéao et de l’Uemoa de punir les Frères et Sœurs Africains du Mali”, écrit-il sur sa page Facebook.

Ladji Bama, journaliste d’investigation a lui aussi, apporté son « admiration » et son « infaillible soutien » aux autorités maliennes. Alain Traoré connu sous le sobriquet “Alino Faso”, a également embouché la même trompette. « sachez que vous n’êtes pas seuls, même si nous on est trop petits pour vous aider en terme économique nous avons un grand amour pour votre pays et votre sens patriotique que vous accordez à votre pays« , se solidarise-t-il.

 Sur la question de la fermeture des frontières et des différentes mesures prises, Bassolma Bazié pense que ces sanctions « ressemble fort bien à un assassinat programmé et planifié de tout un Peuple« . Tahirou Barry, le Président du parti le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) a de son côté, estimé que les sanctions de la Cédéao sont « illégales, injustes et inappropriées ». 

Pour le Président du MCR, c’est « révoltant » lorsqu’une Cédéao ferme les yeux sur les violations flagrantes des Constitutions et les graves atrocités terroristes et retrouve une subite vitalité quand des Nations décident souverainement de prendre leur destinée en main. 

En décidant poursuit M. Barry, « d’étouffer aveuglément le peuple Malien prouve définitivement qu’elle n’est plus un instrument des peuples mais plutôt un bras souterrain des  de certaines puissances occidentales avec la caution d’un puissant syndicat de chefs d’États de la sous région africaine« . 

Pour sa part, Alino Faso a appelé le peuple malien à rester « unis et soudé« . Car dit-il, « votre pays à des frontières avec certains pays qui n’ont rien avoir avec cette Cedeao. Votre combat contre la nébuleuse terroriste porte ses fruits et vous allez-y arriver« .

De son côté, Ladji Bama a indiqué que quelle que soit l’issue de ce bras de fer, « l’histoire retiendra qu’il fut une fois des autorités maliennes totalement décomplexés, à l’insoumission assumée, ayant tenu tête à des pantins serviles aux mains de petits colons dépaysés dans leur époque« . Et d’ajouter que « Les Burkinabè ont connu des “élections démocratiques” mais n’en sont pas moins misérables et malheureux aujourd’hui« .  

Toutefois, Alino Faso a déploré la position du Burkina Faso face à ses sanctions contre le Mali. « C’est nous le Burkina qui traversons une situation extrêmement difficile et qui avons besoin d’alliés comme le Mali qui allons prendre de telles décisions avec des pays qui n’ont rien à foutre de nos situations. Mais le terrorisme n’a pas de frontières et certains vont le comprendre très vite« . 

En somme, Bassolma Bazié a proposé son hospitalité à chaque Frère ou Sœur Malien en transit au Burkina Faso, et qui serait bloqué par cette décision moyenâgeuse. Car pour lui « Punir un Malien, c’est punir un Burkinabè, c’est punir un Frère Africain ».

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