Suite aux sanctions annoncées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre le Mali, le 9 janvier 2022, le barreau malien réuni le 12 janvier, dénonce un acharnement contre le peuple malien. Il appelle la CEDEAO à la suspension sans condition des sanctions prises contre le Mali et les autorités de la transition.
Par Rama Diallo
Face à l’embargo mis sur le Mali par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la CEDEAO le 9 janvier dernier, le barreau malien s’est réuni le 12 janvier à Bamako. Au sortir de leur rencontre, les avocats maliens appellent la CEDEAO à la suspension sans condition au nom de tout le peuple malien et africain des Etats membres, des sanctions adoptées contre le Mali et la junte militaire.
Le barreau a exprimé son indignation face à la mesure de suspension des procédures de justice concernant le Mali devant la Cour de justice de la CEDEAO depuis fin septembre 2021.
Les avocats demandent la levée immédiate de cette mesure qu’ils qualifient de discriminante et préjudiciable aux intérêts des populations maliennes et africaines vivant au Mali.
Pour le barreau, les sanctions adoptées par l’UEMOA et la CEDEAO tant dans leur principe et que dans leur contenu procède d’une grave violation des droits fondamentaux et des libertés collectives du peuple malien.
D’après les avocats, ces sanctions sont contraires aux objectifs et principes de la création de ces institutions régionales.