WhatsApp Image 2025-04-29 at 18.42.59
Sanctions Cédéao Mali
Facebook
X
Print
WhatsApp

Les chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis à Accra au Ghana dimanche 9 janvier 2022, ont décidé d’une bactérie de mesures dont la fermeture des frontières avec le Mali. Le pays désormais sous embargo. Ce qui suscite de vives réactions des militaires au pouvoir, qui rappellent leurs Ambassadeurs dans les pays de la communauté. Des sanctions qui sont également dénoncées par certaines organisations de la société civile burkinabè.

Par André-Martin Bado

Après l’annonce des sanctions prises par les dirigeants ouest-africains contre le Mali, la réaction de la junte militaire ne s’est pas faite attendre. C’est comme du tic au tac. C’est aussi comme si la junte s’attendait à cette éventualité. Une réponse proportionnelle, commentent plusieurs Burkinabè. Le Mali a décidé de rappeler ses ambassadeurs dans les pays de la Cédéao et de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec eux.

Face à cette tension, les acteurs de la société civile burkinabè dénoncent comme les autorités maliennes, le caractère inhumain de ces sanctions émanant des chefs d’Etat d’une “certaine Afrique”. 

C’est le cas de Serge Bayala, secrétaire général du cadre « Deux Heures pour Kamita ». Il trouve ces décisions de la Cédéao « criminelles et inadmissibles.» 

Pour le Kamite,  les sanctions contre le Mali sont un chantage « très malsain venant des personnes illégitimes qui sont arrivés au pouvoir par hasard et par violation des constitutions de leur pays ».

Sanctions Cédéao Mali
Serge Bayala,leader du mouvement de la société civile, le cadre d’expressions estudiantine « Deux Heures pour Kamita ».

De son avis, la réponse des autorités maliennes est salutaire.  « La réponse apportée par les vaillants peuples maliens montre clairement que ce ne sont pas un club de plaisantins. Ce sont des hommes et des femmes qui s’assument. »

Eric Kinda, membre du mouvement de la société civile “Le Balai citoyen », a aussi réagi sur la situation qui prévaut au Mali.  M. Kinda pense que ces décisions prises par la Cédeao ont été commanditées par la France. « Ce sont des sanctions qui ont été commanditées par l’impérialisme Français via ses valets locaux africains. Personne n’est dupe ! C’est très dommage! », regrette-t-il.

Il défend la thèse que la France à travers la Cédéao veut faire payer à la junte, ses accords militaires avec les Russes.  « La France est un vrai cancer. Elle ne lâche rien quant à la défense de ses intérêts. Elle est sans état d’âme. Malheureusement, elle trouve toujours des alliés locaux qui sapent toujours les espoirs d’une vraie libération des pays africains », déplore-t-il.

Pour lui, cette pression vise à contraindre les maliens à organiser  des élections dans un bref délai. Selon M. Kinda, celui qui sera élu, sera  à la solde des intérêts de la France. De son avis,  la légalité ne doit pas être une fin en soi. « Il n’est pas dit qu’un régime légal et démocratique est gage de sécurité et de justice. Nos démocraties électoralistes donnent naissance à des régimes de prédation ou de prébendes foncièrement inaptes à faire face à l’hydre terroriste ».

Il invite les Africains à soutenir le peuple malien. « Ce qui se passe au Mali, nous concerne tous. Si les Français réussissent leur coup au Mali, nous pouvons dire adieu à tout espoir de venir à bout du terrorisme dans le Sahel. »

A lire aussi: Sanctions de la Cédéao contre le Mali : des étudiants burkinabè se prononcent

www.libreinfo.net