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Sanctions Cedeao contre la Mali
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Des personnalités politiques, artistiques et de la société civile ont réagi au niveau africain face aux sanctions prises par la Cédéao contre le Mali. Tout comme Alpha Blondy, Ousmane Sonko et Kemi Seba ont dénoncé ces sanctions. Pour eux ces sanctions sont arbitraires et ont été prises pour « préserver les intérêts étrangers ».

Par Tatiana Kaboré

A l’instar du Burkina, des personnalités de certains pays africains tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont restés solidaires au Mali. En Côte d’Ivoire, le célèbre artiste ivoirien Alpha Blondy s’est révolté contre les décisions de la Cédéao. « A tous les Présidents de la CEDEAO, ces sanctions que vous avez adoptées contre le Mali, c’est un aveu de votre impuissance (…)« . 

Pour lui, ces sanctions sont « arbitraires« . « En tant qu’Africain et ambassadeur de la CEDEAO pour la paix en Côte d’Ivoire, je me permets de m’indigner d’une décision aussi arbitraire contre un peuple frère« . De son point de vue, le peuple malien ne mérite pas ces sanctions. « C’est à vous de trouver une solution, comment aider le Mali à se défaire de ces djihadistes ?« ,a-t-il suggéré. « Je vous demande de réviser vos copies », a demandé l’artiste.

Ousmane Sonko, homme politique sénégalais, l’opposant au pouvoir du président de Macky Sall au Sénégal, s’est insurgé contre les sanctions prises par la Cédéao contre le  Mali le 09 janvier dernier à Accra au Ghana.

« Que la CEDEAO nous édifie sur ce qu’elle considère comme un gouvernement légitime. L’avons-nous déjà vu sanctionner un régime lorsque des Présidents violent leur constitution et s’engagent dans un 3e mandat anticonstitutionnel, souvent sur le corps de pauvres citoyens ?« , s’interroge M. Sonko. 

De son avis, ces décisions ont été prises pour « préserver des intérêts étrangers« . Il ajoute que l’organisation « piétine avec allégresse tous ses principes fondateurs, surtout celui du respect et de la protection des droits des peuples, en imposant un embargo économique, commercial et financier à l’égard de nos frères maliens« .

Selon Ousmane Sonko, la CEDEAO veut substituer une souveraineté communautaire factice à une souveraineté légitime du peuple malien qu’elle n’a jamais pu aider ni dans sa lutte contre le terrorisme djihadiste, ni contre les dérives politiques du Président déchu, membre de leur syndicat d’affairismes.

Tout en réaffirmant son soutien au peuple malien qui pour lui « va être pris en otage par une CEDEAO complice de Présidents illégitimes, il a par ailleurs invité les autres pays frontaliers non concernés par la CEDEAO à faire preuve d’humanité et assister autant que faire se peut, leurs voisins maliens ».

L’opposant sénégalais a indiqué au terme de son message de soutien que la Cédéao devra être « tôt ou tard remis à plat« ,ou être « dissoute simplement« .

Pour sa part, le président de l’ONG Urgences panafricanistes et chroniqueur TV Kemi Seba estime que ces sanctions de la Cédéao contre le Mali sont des « sanctions de l’Occident et de ses valets africains contre un État afro-souverain. Un État qui veut s’éloigner de l’Occident et emprunter d’autres voies« . Pour ce faire, le Franco-béninois a appelé à une « mobilisation internationale le samedi 22 janvier » en vue de soutenir le Mali.

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