Un technicien de laboratoire et un pharmacien du Centre hospitalier universitaire Sourou Sanon de Bobo-Dioulasso comparaissaient, le mardi 15 juin 2021 au Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Les mises en cause sont poursuivies pour usage de réactifs périmés pour faire des examens de sang.
Par Serge Téhé, correspondant Houet
Depuis maintenant un mois, un technicien du service de laboratoire d’hémato immunologie est sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso. Sa demande de liberté a été rejetée par le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso.
Le mardi 15 juin 2021, il devrait comparaitre devant le parquet du TGI de Bobo-Dioulasso. Il est accusé pour usage de réactifs périmés pour faire des examens de sang. En effet, de 2017 à 2019, le technicien de laboratoire a utilisé des réactifs périmés pour faire des examens de sang. Et ce, sous le regard complice du pharmacien en charge dudit service. Ce dernier comparait également en citation direct.
C’est l’ouverture d’une enquête, le 31 mars dernier par le parquet de Bobo-Dioulasso, qui a permis de mettre la main sur les deux prévenus. Les charges retenues contre eux sont des accusations pénales d’attentat et de complicité d’attentat à la sécurité du consommateur ainsi que de mise en danger de la personne d’autrui
Le Centre Hospitalier Universitaire Sourou Sanon de Bobo-Dioulasso, qui abrite le service d’hémato immunologie où les mises en cause exercent, est aussi poursuivi comme complice des faits reprochés au technicien de laboratoire.
Toutefois, le procès dit « Des réactifs périmés » prévu pour débuter ce mardi 15 juin 2021, vient de connaitre un second report à la demande du conseil du CHU Sourou Sanon. Le directeur général représentant le CHU Sourou Sanon étant en mission.
Les mises en causes encourent une peine de 1 à 5 ans de prison suivie d’une amende pouvant aller de 200 mille à 5 millions de francs CFA.
Cette affaire met en relief la négligence dans ce service de santé. D’autant plus que l’usage de réactifs périmés pour faire des examens de sang entraine incontestablement un faux résultat.
Ce qui est suivi inévitablement d’un faux diagnostic, donc d’une fausse prescription médicale. Plus grave le malade se retrouve, en fin de compte, à acheter des médicaments pour suivre un faux traitement médical.