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Système de vidéosurveillance de la ville de Ouagadougou en temps réel
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Le ministère de la Sécurité a lancé, le 3 avril 2025 à Ouagadougou, un concept dénommé « Sécurité S 24/7 ». C’est un système qui allie vidéo-protection et Police secours. Son lancement entre dans le cadre de la première phase 2025 des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC). 

 

Que ce soit à Ouagadougou ou à Bobo-Dioulasso, la Police et la Gendarmerie nationale suivent tout ce qui est mouvement en temps réel. Presque tous les axes, les feux tricolores, sont suivis par des gendarmes et des policiers, depuis un centre de contrôle.

Si les policiers routiers sont chaque jour sur le terrain pour réguler la circulation, des centaines de caméras de surveillance sont aussi installées çà et là et permettent au Centre de contrôle d’avoir une surveillance plus large des villes comme Ouagadougou.

Ce système sophistiqué, fruit d’une technologie de dernière génération appelée « Sécurité S 24/7», a vu le jour grâce à un partenariat entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso. C’est une initiative de vidéo-surveillance de la ville de Ouagadougou qui vise à renforcer la vigilance, la mobilisation citoyenne pour la sécurité et la préservation des valeurs républicaines.

Le système permet à la Gendarmerie ou à la Police nationale d’intervenir à tout moment et dans n’importe quelle zone, en cas d’incident ou d’accident de la circulation routière. Et ce, grâce à des agents de la Police secours stationnés un peu partout dans la ville de Ouagadougou et qui reçoivent des informations en temps réel et précises.

Pour le Sergent-chef de Police Abel Somé, ce système facilite le travail des équipes qui sont sur le terrain et leur permet de gagner en efficacité et en rapidité. « Avec la vidéo-protection, nous recevons des informations en temps réel », indique-t-il, ajoutant que cela permet de secourir et d’assister des personnes en situation de détresse, d’intervenir en cas de troubles à l’ordre public, de sensibiliser les usagers de la voie publique, etc.

 

Sergent-chef de Police Abel Somé
Sergent-chef de Police Abel Somé

À l’en croire, la création de plusieurs postes de Police secours à travers la ville rend les interventions plus rapides.

Selon le Secrétaire général du ministère de la Sécurité, le Commandant Ahmed Ouédraogo, à terme, le système vise la vidéo-verbalisation, « ce qui va indéniablement nous conduire vers une auto-discipline ».

Secrétaire général du ministère de la Sécurité, le Commandant Ahmed Ouédraogo
Secrétaire général du ministère de la Sécurité, le Commandant Ahmed Ouédraogo

« Nous ne pouvons pas mettre un policier à chaque feu tricolore ou un gendarme à chaque carrefour. Mais avec le système Sécurité S 24/7, chaque Burkinabè devra inscrire dans son esprit, qu’à tout moment, tout ce qu’il pourrait commettre comme délit peut être vu et qu’il pourrait être interpellé pour répondre de son forfait », déclare-t-il.

Ce sont les villes urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso qui sont concernées par la phase pilote. Cependant, fait noter le Commandant Ahmed Ouédraogo, la deuxième phase va démarrer courant mai 2025 et va concerner les autres villes du Burkina.

« Nous sommes déjà bien avancés. Dans les jours ou mois à venir, nous devrions couvrir la totalité des 13 régions du pays », dit-il, précisant que le Centre de contrôle est en contact avec les autres Forces de défense et de sécurité (FDS). D’après lui, le système permet aussi de surveiller les entrées et les sorties, permettant ainsi de voir tout ce qui peut échapper à l’œil humain.

Une simulation a été faite pour montrer aux autorités à quel point les services de sécurité peuvent détecter un suspect, le suivre en temps réel, collecter des informations précises sur lui (numéro de la plaque d’immatriculation, position exacte, itinéraire, etc) et alerter les agents de la Police secours qui sont, à leur tour, guidés depuis le poste de contrôle jusqu’à l’interpellation du suspect.

Les autorités dans la salle de contrôle
Les autorités dans la salle de contrôle

Une fois ce dernier interpellé, les agents sur le terrain disposent de moyens technologiques qui leur permettent de faire un appel vidéo pour que le poste de contrôle vérifie toutes les informations nécessaires, question de confirmer qu’il s’agit bel et bien dudit suspect. Tout cela n’a duré qu’environ 20 minutes.

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