A ce jour, 500 personnes ont été interpellées par la police nationale du Sénégal, suite à de violentes manifestations après la condamnation par la justice, le 1er juin 2023, de l’opposant politique Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour «Corruption de la jeunesse ».
Par Nicolas Bazié
Les violences se sont soldées par des pertes en vies humaines. On enregistre également des blessés aussi bien dans le rang des forces de sécurité que celui des manifestants.
Selon la police nationale sénégalaise qui a fait le bilan le 4 juin, lors d’une conférence de presse, ce sont 500 manifestants qui ont été interpellés. « Parmi ces personnes, on trouve des mineurs et des gens de nationalités étrangères» informe la police nationale.
La police déclare que « la majorité de ces personnes étaient en possession de Cocktail molotov, des armes blanches, des armes à feu de gros calibres».
Les forces de sécurité ont fait « face à des manifestants violents qui ne cherchent pas à exprimer des opinions, mais qui sont plutôt engagés dans des activités subversives ».
Les actions des manifestants selon les autorités policières visent des infrastructures essentielles de l’Etat telles que des usines de production d’eau et d’électricité, des domiciles, des commerces et des banques.
Dans ce bras de fer, les manifestants s’en sont même pris à des forces de sécurité engagées dans le rétablissement de l’ordre indique la police nationale qui soutient, néanmoins, que le calme est revenu à Dakar et à Ziguinchor, les deux villes qui ont été les plus mouvementées.
Les heurts qui ont éclaté au Sénégal font suite à la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse». Une condamnation qui le disqualifie de la course à l’élection présidentielle en 2024.