Le ministre des Affaires étrangères russe M. Sergueï Lavrov a séjourné au Mali pour la première fois les 6 et 7 février 2023. Lors d’un point de presse animé, ce 7 février 2023, avec son homologue malien M. Abdoulaye Diop, il a déclaré que la Russie va « apporter son soutien au Tchad, Burkina Faso et en général à la région sahélo-sahélienne » confrontés au terrorisme.
Par Daouda Kiekieta
La Russie veut étendre son soutien aux pays sahélo-sahéliens affectés par le phénomène de terrorisme. C’est ce qu’a affirmé M. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lors de son tout premier séjour « historique » en terre malienne.
Après avoir été accueilli à l’aéroport de Bamako par son homologue malien M. Abdoulaye Diop, M. Sergueï Lavrov a eu un tête à tête avec le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta.
Au cours d’un point de presse animé ce mardi avec M. Abdoulaye Diop, M. Lavrov a réaffirmé l’engagement de son pays à l’endroit du Mali. « Nous avons décidé de renforcer nos liens économiques et commerciaux et nos volumes d’échanges » a indiqué M. Lavrov souhaitant que cela puisse s’élargir dans d’autres domaines comme la prospection géologique, l’énergie, le transport, l’infrastructure, l’agriculture.
Selon lui, « c’est le règlement de la question sécuritaire qui va créer une bonne base pour les évènements à venir notamment la tenue des élections ».
Le ministre des Affaires étrangères russe a par ailleurs déclaré que la lutte contre le terrorisme « reste d’actualité dans plusieurs pays de la région » . Pour ce faire, la Russie entend leur «apporter son soutien » pour qu’il puisse lutter contre le terrorisme. « Il s’agit du Tchad, du Burkina Faso et en général la région sahélo-sahélienne et les pays du Golfe de Guinée » a-t-il précisé.
« Aux problèmes africains, des solutions africaines »
A en croire M. Sergueï Lavrov, la Russie part du principe qu’il faut : « aux problèmes africains, des solutions africaines. Ce ne sont pas des métropoles qui doivent imposer leurs solutions à travers des méthodes de pression ».
« Nous constatons avec regret une attitude négative de la part des occidentaux. Les Occidentaux veulent décider du sort de tous les continents » a regretté le diplomate russe.
Pour sa part, le chef de la diplomatie malienne, M. Abdoulaye Diop, a qualifié le partenariat avec la Russie de « gagnant-gagnant ».
« La Russie répond de façon efficace aux besoins du Mali en termes de renforcement des capacités de nos Forces de défense et de sécurité », a insisté M. Diop, selon qui, le Mali « ne va pas continuer à se justifier pour le choix de ses partenaires ».
Cependant, il dénonce le fait que son pays soit souvent accusé «à tort» de violations des droits de l’homme.
« Nous savons qu’aujourd’hui les droits de l’homme sont instrumentalisés et politisés pour des agendas cachés qui visent le plus souvent à renverser des régimes pour pouvoir atteindre un certain nombre d’objectifs. Nous travaillons avec la Russie pour pouvoir dépolitiser la question des droits de l’homme » affirme M. Abdoulaye Diop.
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