La portée du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) dépasse les frontières africaines. Elle touche aussi le continent asiatique. Dans les différents parcs d’exposition, on trouve des Iraniens, des Indiens, des Pakistanais et des Chinois. Le 31 janvier 2023, Libreinfo.net a fait un tour dans leurs stands.
Par Daouda Kiekieta
Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), en plus d’être un grand marché africain de l’artisanat, est un « melting-pot » où tous les artisans du monde se croisent.
Parmi les exposants, la présence remarquée des artisans asiatiques, notamment des Iraniens, des Indiens, des Pakistanais et des Chinois.
Dans l’ambiance marchande de ce soir du 31 janvier 2023, j’entame ma visite dans le « Pavillon Kilimandjaro» où environ 122 stands sont installés.
A quelques mètres de la première porte d’entrée, un Pakistanais occupe un stand rempli d’ustensiles de cuisine moderne.
J’ai tenté, difficilement, d’arracher quelques mots à cet exposant qui, visiblement, n’a pas envie de m’adresser la parole. « Je ne peux pas vous parler maintenant, je suis très occupé » prétexte celui que j’entends appeler « Ali ».
Autour de son stand, des femmes, intéressées par les ustensiles suivent attentivement les démonstrations d’utilisation faites par M. Ali.
En face de ce pavillon, j’ai rencontré Mme Colleen, installée dans le « Pavillon Arc-en-ciel». C’est sa première participation au SIAO, affirme cette Chinoise.
Mme Colleen dit être venue faire la promotion de « Overseas Logistics », une entreprise qui offre des services de logistique Chine-Afrique.
Ne s’exprimant pas en français, elle se fait aider par un jeune interprète-traducteur burkinabè dans ses négociations.
« Jusqu’ici tout se passe bien. Nous avons reçu beaucoup de visiteurs. Nous avons présenté les services de notre entreprise» m’a-t-elle dit, ajoutant que « le SIAO est un cadre de brassage culturel et de partage d’expériences. »
A quelques pas de Mme Colleen se trouve le stand d’une Indienne, vendeuse de parfums. Cette dame qui n’a pas voulu dévoiler son identité, s’est contentée de ces quelques mots : « Je viens de m’installer donc je ne peux pas dire quelque chose pour le moment. ».
Un jeune Iranien, vendeur de bijoux en argent que j’accoste ensuite à la même attitude que la Chinoise : « Je ne souhaite pas m’exprimer pour le moment.»
Dans le « « Pavillon Pyramide » j’ai rencontré M. Jean Agbe Zoudor, exposant pakistanais. Il vend également des ustensiles de cuisine très prisés par les visiteurs, surtout les femmes.
M. Zoudor affirme avoir déjà participé plusieurs fois au salon : « le SIAO se passe bien, mais il n’y a pas trop de marché.»
Plus de 350 artisans et des milliers de visiteurs de plus de 20 pays du monde ont effectué le déplacement de Ouagadougou selon la Direction du SIAO. A l’occasion de l’ouverture de cette édition, le 27 janvier 2023, les autorités burkinabè se sont réjouies de sa tenue.
« Edition après édition, cette biennale est parvenue à se bâtir une notoriété internationale qui fait d’elle le plus grand marché de l’artisanat africain dans le monde et dont le leadership et le niveau de professionnalisation font la fierté et l’admiration du Burkina Faso » a déclaré le ministre burkinabè chargé du Commerce et de l’Artisanat, M. Serge Poda.
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