La 16ᵉ édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat son plein. Chaque soir, à partir de 17h30, les visiteurs ont droit à une animation dans la cour du SIAO. À cette soirée du 1er février 2023, ils étaient nombreux à bouger sous différents rythmes de danses traditionnelles burkinabè. Chose appréciée par plus d’un. Le groupe artistique à l’origine de cette joie est la troupe kiswensida. Retour sur une belle soirée.
Par Valérie Traoré
Burkinabè et étrangers, ils étaient nombreux à bouger aux différents rythmes de danses traditionnelles des terroirs du Burkina. Munis d’instruments de musique, notamment de tambours, tels que les djembé, les artistes montrent leur savoir-faire à travers plusieurs sonorités.
Pour la circonstance, des accoutrements ont été arborés. La troupe esquissait des pas de danses qui laissaient le public sans voix.
Enfants, jeunes et même des adultes dansent au rythme de la musique.
M. Ismaël Nikièma, secrétaire de la troupe Kiswensida, est fier de me dire que depuis 1987, le groupe culturel sillonne les différentes villes du Burkina pour partager la culture, la joie de vivre.
M. Nikièma affirme que les membres sont ravis d’avoir des retours positifs de leurs prestations.
« Le groupe existe depuis 1987 ; nous pratiquons beaucoup de disciplines notamment la danse -warba- qui est appréciée par beaucoup de personnes et nous avons même remporté des prix à la SNC (Semaine Nationale de la Culture).
Une démonstration professionnelle de danses et de percussions des instruments au grand bonheur du public.
Les spectateurs présents sur le site du SIAO manifestent bruyamment leur joie par des cris, des sauts, des applaudissements et esquissent des pas de danse.
« Vraiment, j’ai été très surprise et j’ai beaucoup aimé. C’est agréable de voir la vigueur qu’ils mettent dans leurs pas de danse. Nous sommes agréablement surpris et tout le monde danse sans retenue. La troupe m’a même poussé à danser. J’aime notre culture et ce soir, elle est valorisée ici » se réjouit M. Martine Tassambeodo, une jeune spectatrice.
M. Christophe Bouda, un autre spectateur, des sachets aux mains, est comme subjugué par la danse.
Il me dit : « Je suis venu au SIAO pour visiter les stands ; l’occasion faisant le larron, j’ai pu assister à cette belle prestation de nos artistes traditionnels. J’ai beaucoup aimé et ils nous ont émerveillé ; C’est une première fois pour moi de les voir. »
Il n’y a pas qu’eux, Mlle Astride Yaméogo, élève présente à la prestation, est aussi enthousiaste : « J’ai trouvé ça intéressant. C’est la première fois que je les vois. Ça nous a amené à danser et on a apprécié. Je sais que c’est des artistes que l’on trouve généralement dans les festivals ; voilà la raison de ma présence ici. » dit-elle en faisant un grand sourire.
M. Abdramane Toé, un autre spectateur se dit satisfait: « J’ai bien apprécié leurs prestations. J’étais en déplacement et je suis spécialement rentré de voyage pour le SIAO. Le SIAO offre ces genres de divertissement. C’est un moment pour nous d’être en communion avec la tradition. Je les vois habituellement à la télévision, mais j’ai pu les suivre en live ce soir. »
La plupart des spectateurs rencontrés à cette soirée culturelle saluent la tenue du SIAO et souhaitent la paix pour le Burkina Faso. C’est cette paix qui favorise la tenue de tel événement.
« Ils ont fait résonner les tambours de notre culture, des tambours de la joie et de la paix » selon un spectateur ravi.
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