Le président du parti du Mouvement du peuple pour le progrès(MPP), Simon Compaoré s’est prononcé sur la fermeture du Lycée Philippe Zinda Kaboré. Pour lui, les explications données par le premier responsable de l’éducation nationale, le Ministre Ouaro sont objectives. C’était au cours de la conférence de presse préparatoire du deuxième congrès extraordinaire du parti, le lundi 20 septembre 2021 à son siège à Ouagadougou.
A quelques jours de la rentrée scolaire 2021-2022, le président du parti au pouvoir MPP, Simon Compaoré n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger la polémique sur la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré qu’il qualifie de « fausse et erronée ».
De l’avis de Simon Compaoré, les responsables du ministère de l’éducation nationale ont donné des raisons valables qui ont conduit le gouvernement à décider de la non réouverture provisoire du lycée Philippe Zinda Kaboré.
« Je suis un ancien élève du lycée Philippe Zinda. En 1971, j’étais au lycée Zinda, peut-être que certains d’entre vous étaient à quelque part, alors je veux parler de ce que j’ai vu. Je ne raconte pas, j’ai vécu. Je sais que quand j’étais là-bas, le plus grand bâtiment était le bâtiment H situé à côté du terrain et le bâtiment était déjà réputé être incliné. On avait peur. Donc à l’heure actuelle, les bâtiments qui sont là-bas sont des vieux bâtiments », a-t-il témoigné.
Pour lui, pour des raisons de précautions, les bâtiments du lycée Zinda devaient être en principe revisités afin de se rassurer qu’ils soient en mesure d’abriter des personnes. « On l’a fait pour la maison du peuple. Pourquoi ne pas faire pour ce genre d’établissement ? », s’interroge-t-il
Concernant les manifestations qui sont survenues au lycée Philippe Zinda Kaboré et qui ont occasionné des dégâts matériels, Simon Compaoré dit être écœuré de l’attitude des élèves, « Les élèves ont fait du n’importe quoi et je suis le premier à être écœuré, révolté. A notre temps, ça ne pouvait même pas passer à la tête d’un élève de faire cela. Il y a eu une dégradation des mœurs et je ne comprends pas ceux qui disent de ne plus donner de fessées. Je n’ai plus d’enfants pour donner des fessées mais j’en donne à mes petits-enfants. Si on est ce qu’on est aujourd’hui, c’est parce qu’on a reçu une éducation adéquate à la spartiate ».
Selon, le président du MPP, le ministre en charge de l’Education nationale mérite d’être félicité pour ses efforts vu que les examens se sont bien déroulés malgré les conditions difficiles. « Tous ceux qui font du faux syndicalisme, ils vont l’apprendre à leurs dépens. Ce n’est pas maintenant. Il y en a même qui ont voulu bloquer les examens. Dieu merci, les examens se sont tenus dans une situation extrêmement difficile et cela nous ôtons le chapeau au gouvernement et notamment à notre jeune ministre le ministre Ouaro. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, et c’est son cas. Nous sommes fiers de lui », a-t-il dit
Pour ce qui est des assises nationales sur l’éducation, Simon Compaoré trouve que les acteurs sont de bonne foi. Ils apporteront des propositions concrètes et constructives à la réhabilitation du système éducatif.
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