Des membres du gouvernement burkinabè ont rencontré le corps diplomatique accrédité au Burkina, ce 19 mai 2025 à Ouagadougou, pour une séance d’échanges sur la situation nationale. Cette quatrième rencontre du genre s’est tenue sous la présidence du ministre d’État en charge de la Défense nationale, le Général de Brigade Célestin Simporé, en présence des ministres Karamoko Jean Marie Traoré, Aboubakar Nacanabo et Pélagie Kaboré.
L’objectif de cette rencontre avec le corps diplomatique, selon les autorités burkinabè, est de fournir aux diplomates des informations fiables et de première main sur les réalités sécuritaires, économiques, diplomatiques et humanitaires du pays. Elles veulent, en outre, corriger certaines « lectures erronées » souvent véhiculées par les réseaux sociaux ou certains médias étrangers.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, a rappelé l’importance de ce cadre d’échanges dans un contexte marqué par la désinformation. Il a insisté sur le besoin de renforcer la coopération internationale à partir de données vérifiées et issues de sources officielles. « Le Burkina Faso, le Mali, le Niger, n’échappent pas à la pollution médiatique sur un certain nombre de sujets. Et lorsqu’on est dans un tel contexte, il est important que ceux qui détiennent l’information juste puissent rencontrer les diplomates et les représentants que vous êtes, pour vous apporter l’information, celle qui va aussi vous orienter dans vos choix dans le renforcement de la coopération et des relations avec le Burkina Faso», a-t-il déclaré.
Cultiver le dialogue avec le corps diplomatique
De son côté, le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le Général Célestin Simporé, a pointé du doigt les comportements qui nuisent à l’effort national de lutte contre le terrorisme. Également, il a mis en garde contre les effets déstabilisateurs de la désinformation, qu’il a qualifiée d’instrument servant des agendas géopolitiques extérieurs.
Le gouvernement burkinabè entend par cette démarche réaffirmer sa volonté de dialogue et de transparence avec ses partenaires internationaux.
Le doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur du Maroc, Youssef Slaoui, a salué cette initiative. Il a invité ses pairs à donner un « contenu concret aux échanges et à avoir des informations de première main, de la part des autorités attitrées dans le cadre de la confiance mutuelle et de la sincérité ».