Drissa Zon, natif de la région autonome du Houet, est désormais le champion des arènes de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture 2024. Succédant ainsi au redoutable Eloi Zerbo dit le Python.
Par Nicolas Bazié depuis Bobo Dioulasso
Ce sont 312 combats qui ont été livrés par 232 lutteurs venus de toutes les régions du Burkina Faso, en phase de classement dans la compétition lutte traditionnelle à Bobo Dioulasso, à l’occasion de la Semaine nationale de la Culture.
Le 2 mai 2024 en finale, les lutteurs ont livré 32 combats dont le plus attendu a opposé Drissa Zon à Karim Bazongo, deux masses musculaires qui ont plusieurs fois représenté le Burkina Faso à l’international.
Alors que le public s’attendait sans doute à un combat de titans, Drissa Zon de la région autonome du Houet est venu à bout de son adversaire Karim Bazongo en moins de quelques tours de combat.
Un combat éclair dont la victoire semble surprendre les supporters. Cette prouesse de Drissa Zon lui a valu le titre de roi des arènes, succédant ainsi à Eloi Zerbo dit le Python, détenteur du titre depuis 2016.
Le champion Drissa Zon connaît bien son adversaire Karim Bazongo qui a occupé la 3e place dans cette compétition à la SNC 2023. « Je suis fier d’avoir été le premier. Je me suis préparé des mois pour cela. Voilà c’est le travail qui paie», s’est-il réjoui, avant de déclarer ceci : « Bazongo c’est un petit à moi. On se connaît de A à Z. Je connais bien sa lutte, donc je l’ai surpris».
La victoire de Drissa Zon n’étonne pas le Python du Nayala, bien au contraire. « J’avais déjà prédit cette victoire. Si ces deux se croisent en finale, c’est Zon qui va remporter le trophée. C’est un technicien contrairement à Karim qui est fort mais qui commet beaucoup d’erreurs», soutient Eloi Zerbo qui, lui aussi, a reçu tous les honneurs dignes de son rang et qui compte participer au championnat national de lutte prévu du 10 au 12 mai 2024 à la place de la Nation de Ouagadougou.
Qu’est-ce qui n’a pas marché dans ce combat? « Ce sont les erreurs», répond Karim Bazongo qui poursuit : « cela me fait mal mais c’est aussi cela la lutte».
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