La question des dépenses dans les sociétés d’État au Burkina a été débattue lors d’une réunion de haut niveau sur la stratégie de gestion de ces entreprises. C’était le 14 septembre 2023, à Ouagadougou.
Par Nicolas Bazié
Face aux agents des sociétés d’Etat burkinabè, le premier ministre Apollinaire Kyélem ne mâche pas ses mots: « Il n’y a pas de raison que dans les sociétés d’Etat, les rémunérations puissent aller du simple au quintuple, voire dix fois plus».
Il faut travailler à l’harmonisation des rémunérations dans ces sociétés, fait-il comprendre, justifiant que « ces divergences entraînent des frustrations».
A l’écouter, il est inutile de vouloir s’enrichir étant dans la fonction publique. Le chef du gouvernement le dit clairement et sans ambages : «toute personne qui veut s’enrichir peut se tourner vers le privé.»
« On ne peut pas s’engouffrer dans la fonction publique ou dans les structures d’Etat et puis vouloir accumuler de l’argent. Quand on veut s’enrichir, on va dans le privé. C’est aussi simple que ça », a déclaré le premier ministre Kyelem connu pour son franc-parler.
Il a aussi trouvé nécessaire de mettre un terme aux consultations effectuées par des agents publics dans les cabinets privés et à la formation de certains agents à l’extérieur du Burkina Faso.
Le patron de la primature semble être convaincu d’une chose: « la plupart de ces déplacements pour raison de formations sont du tourisme. Ils ne reviennent pas avec une connaissance en plus ».
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