Après le sommet de Sotchi en 2019 et celui de Saint-Pétersbourg en 2023, les relations russo-africaines se sont accentuées dans le cadre des échanges et le transfert des technologies. Certains pays africains ont décidé de prendre leur destin en main afin de s’affranchir de la tutelle des partenaires traditionnels. Et l’un des nouveaux alliés que l’Afrique compte traiter avec dans le respect, c’est la Russie.
Certains pays africains souhaitent acheter des armes, mais aussi en produire sur leur propre sol dans le cadre de la coopération militaire et technique avec la Russie.
Suite aux deux sommets russo-afrique, plusieurs pays africains mènent des pourparlers avec l’agence russe d’exportation d’armement Rosoboronexport en vue de créer des coentreprises pour fabriquer des munitions et des blindés.
Telle est l’annonce faite le 14 novembre 2023 par le chef de la société d’État russe chargée des exportations du complexe militaro-industriel, Alexandre Mikheïev, lors du salon aéronautique de Dubaï Airshow 2023.
Et, pour lui, les partenaires africains misent sur la localisation de la production d’armes notamment parce qu’ils cherchent à réduire le chômage dans leurs pays.
En effet, « il y a une très forte demande pour différents types d’équipements. Chaque pays (africain-ndlr) a une vision différente: certains ont besoin de systèmes de défense aérienne, d’autres d’armes légères, y compris avec la tendance à la localisation de la production et à la création de coentreprises pour la maintenance », déclare-t-il.
Il s’agit entre autres, « de munitions, de la possibilité de participer à la production de nos plateformes blindées en faisant appel à des entreprises locales ».
Selon le chef de la société d’État russe chargée des exportations du complexe militaro-industriel, les partenaires africains misent sur la localisation de la production d’armes parce qu’ils cherchent à réduire le chômage dans leurs pays.
Pour ce faire, « le travail avec les pays africains sur la coopération militaro-technique s’est surtout intensifié après le 2e sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg. Lors du second sommet, l’exportateur spécial russe a mené des réunions très sérieuses avec de hauts dirigeants africains, qui ont continué suite au forum » a expliqué Alexandre Mikheïev.
En termes de bilan, « le sommet de 2019 à Sotchi nous a apporté plus de 11 milliards de dollars de contrats signés et payés. Cette année, à Saint-Pétersbourg, nous avons eu des consultations très sérieuses soit avec des chefs d’État ou soit avec des ministres de la Défense, qui se sont poursuivies bien après le sommet. Il y a une très forte demande pour différents types d’équipements », a-t-il révélé.
