Les préoccupations de la SONABEL et de ses abonnés ont été au cœur d’un atelier d’échanges et d’information le 19 mars 2024, à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre ouest.
Par Nicolas Bazié
L’atelier se tient à un moment où la demande en électricité au Burkina Faso est très forte à cause de la chaleur.
C’est pourquoi la SONABEL a jugé utile de réunir journalistes et leaders d’Organisations de la société civile (OSC), autour d’une même table, pour les informer sur les dispositions prises pour continuer à assurer la fourniture de l’électricité et minimiser les perturbations que connaissent les lignes électriques.
Il s’agit, également, de leur transmettre «l’information juste» pour ce qui est des actions de la société nationale d’électricité du Burkina Faso, afin qu’elle puisse parvenir aux populations.
« Nous ne ménagerons aucun effort pour relever les défis, au grand bonheur de notre clientèle », déclare le secrétaire général de la SONABEL, Ouokana Ganou. Et, pour réussir cette mission, les responsables de la société d’État disent avoir besoin des hommes de médias et des OSC, pour mieux informer les populations.
Durant cette période de forte consommation, indique M. Ganou, le personnel de la SONABEL et les installations sont mis à rude épreuve.
Au cours de cet atelier d’information, trois communications ont été faites. La première est en lien avec la production et le transport de l’énergie électrique; la deuxième est relative à la distribution et à la commercialisation de l’électricité en période de forte demande.
Quant à la troisième communication, elle a porté sur les grands projets en cours de la SONABEL.
De ces communications, les statistiques ont montré qu’en fin 2023, les abonnés de la société nationale d’électricité du Burkina Faso sont de 1 million 0055 mille 996. « Nous avons encore du chemin », déclare le directeur du pôle distribution et commercial de la SONABEL, Abdoulaye Zongo.
Il est même prévu une électrification des zones non loties au Burkina Faso, selon lui, 200 milliards de francs CFA doivent être mobilisés pour électrifier toutes ces zones dans le pays. « Des études ont été faites à cet effet, nous cherchons les financements », dit-il.
On note aussi, sur la base de la communication faite par le directeur du pôle production, transport et mouvement d’énergie Aristide Ouédraogo, que pour la pointe de charge 2024, l’offre totale est évaluée à 589 MW et celle nocturne à 481 MW.
Plusieurs projets (centrales solaires et thermiques ) sont en cours d’après lui, pour accroître la production d’énergie électrique et réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
S’il y a une chose que les responsables de la SONABEL ont déplorée, c’est bien les actes de vandalisme auxquels la société d’État fait face.
Sans oublier d’autres actions humaines qui perturbent souvent, d’après eux, la distribution de l’électricité, privant dans la foulée, certaines zones de l’énergie électrique.
Des appréciations…
Jean Ily est un journaliste venu de Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun. Selon lui, les abonnés se posent de nombreuses questions. Ils se demandent le plus souvent si ce n’est pas la SONABEL qui procède aux coupures d’électricité. « De telles activités permettent à nous journalistes de donner l’information juste à ces abonnés», soutient le journaliste Jean Ily.
Jean Azer Kafanfo est quant à lui, dit apprécier la qualité des échanges avec les responsables de la SONABEL. Journaliste résident à Koudougou, il affirme sortir grandi de l’atelier d’information.
« J’ai pu noter qu’il y a des coupures intempestives qui surviennent et ce, indépendamment de la volonté de la SONABEL », laisse-t-il entendre.