Le Directeur général de la Société nationale de l’électricité du Burkina (SONABEL), Souleymane Ouédraogo était l’invité du journal de 20h sur la télévision nationale Burkina ce mardi 3 avril 2024. Il a expliqué les différentes raisons liées aux coupures répétitives d’électricité au Burkina Faso depuis fin mars.
Par Hakim Hien
Selon le directeur général de la SONABEL, les coupures d’électricité constatées ces derniers temps sont liées à plusieurs facteurs. Il a cité la vétusté des machines de la SONABEL. Selon monsieur Ouédraogo certaines machines sont en fonctionnement depuis 1978. En gros, il explique que 30% des machines sont aujourd’hui dépassées.
Cependant, il affirme que le gouvernement burkinabè a accordé « des facilités » à la SONABEL et des « projets majeurs » sont en cours pour résoudre «un tant soit peu» ces difficultés.
Outre la gestion de la vétusté des machines, le directeur général soutient que les délestages sont aussi liés au « rationnement drastique » avec le Ghana qui n’est pas à mesure de fournir au Burkina la quantité d’électricité demandée dont au moins 200 MW. La raison serait relative à un problème de fourniture de gaz, selon le directeur général de la SONABEL.
Pour ce faire, monsieur Ouédraogo pense qu’il faut accroître la production interne de l’énergie afin de faire face à la situation de crise comme celle actuelle.
Le premier responsable de la SONABEL dit comprendre la souffrance des populations. Son personnel travaille pour résoudre les problèmes que vivent la clientèle, soutient-il.
« Je voudrais rassurer la clientèle que nous entendons leurs cris. Nous vivons avec eux toutes ces difficultés. Nous travaillons à les résoudre. C’est difficile, certes, mais nous ne baissons pas les bras. Depuis le 26 mars 2024, toutes les équipes de la Sonabel sont mobilisées », explique monsieur Ouédraogo.
Selon ses explications, «la situation est extrêmement affligeante. Elle est très pénible, en premier lieu pour la Sonabel. Quand vous êtes chargé de délivrer un service et que vous vous trouvez dans cette position, c’est très difficile à supporter(…)J’avoue que la situation est assez difficile », a dit Souleymane Ouédraogo
En ce qui concerne la question de la communication des programmes de délestages, il s’est voulu prudent.
«Nous avons un programme qui nous permet de voir quelles sont les zones pour lesquelles nous ne serons pas en mesure de satisfaire la demande. Il faut reconnaître que nous sommes en guerre. Et en matière de communication, il faut faire très attention. On peut vouloir bien faire mais on doit être prudent pour des raisons stratégiques ».
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