L’opération d’enrôlement des agents de l’Etat pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN) a pu démarrer dans la région du Centre-Est, à l’instar des autres régions du pays, ce lundi 20 mars 2023. A Tenkodogo, quatre sites ont été retenus pour cette opération. L’enrôlement a été perturbé par l’interruption du réseau de connexion Internet. Le reporter de Libreinfo.net a fait le tour des différents sites et vous propose les réactions de certains agents.
Il est 10h. A la direction régionale de l’Education préscolaire, primaire et non formelle du Centre-Est, l’un des quatre sites retenus, un parking de motos obstrue le passage.
A l’ombre des arbres, sous le mat du drapeau, des agents venus se faire enrôler attendent, en petits groupes. Certains sont assis.
D’autres forment un long rang pour s’inscrire sur une liste ouverte à cet effet. C’est la bousculade. L’ambiance est animée. Le dernier inscrit porte le numéro 570.
Cinq personnes à qui j’ai tendu le micro ont décliné l’offre de s’exprimer. Pourtant, ils semblent bouder l’organisation et la lenteur de l’opération. Une coupure du réseau de connexion intervient alors et la déception est encore plus visible sur les visages.
A 13h30 j’arrive à la Direction régionale de l’enseignement post-primaire et secondaire (DREPS), le deuxième site d’enrôlement. C’est le calme ici, avec moins d’affluence. Mme Djanabou Kinda, une fiche d’enrôlement à la main, assise sur un banc, attend son tour.
Elle dit apprécier l’organisation pratique de l’opération, mais déplore la coupure du réseau de connexion Internet.
« Il y a eu un souci ; une coupure de la connexion Internet a duré une heure et cela a ralenti un peu les choses » indique-t-elle avant d’ajouter : « mais, on attend …».
Elle ajoute qu’elle apprécie le principe de l’opération d’enrôlement dans son ensemble. « C’est quand même bien de se faire enrôler et qu’on sache qui fait quoi » dit-elle.
A 14h10, je change de site et j’arrive à la Direction régionale du Budget de l’Etat (DRB), le troisième site. Ici, des femmes sont assises à même le plancher dans la salle et d’autres sont affalées sur l’estrade tandis que les hommes sont sur des bancs.
Il n’y a pas également d’affluence ici. La même lenteur de l’opération liée aux perturbations du réseau de connexion Internet est aussi évoquée.
M. Lucien Kaboré dit être arrivé depuis 6h du matin. Il est assis sur sa moto, visiblement fatigué et inquiet. « Pour le moment, nous ne sommes pas satisfaits » s’indigne-t-il.
« On est à peine 20 agents déjà enrôlés » affirme-t-il avant d’indiquer qu’il a été invité à revenir retirer son récépissé plus tard.
A 15h20, je me rends à la Trésorerie régionale de Tenkodogo où se trouve le dernier site. L’ambiance y est morose avec moins d’affluence.
M. Saïdou Sebgo déplore l’absence de connexion du réseau Internet. « Nous sommes là depuis ce matin, et il n’y a pas de réseau. On ne comprend pas pourquoi cela peut se passer » s’indigne-t-il.
Il annonce devoir revenir plus tard pour retirer son récépissé et ajoute : « Il faut que le gouvernement essai de travailler de sorte à ce que le réseau soit fluide afin que les travailleurs ne souffrent pas. »
Hormis cette perturbation de la connexion du réseau Internet, tous apprécient la tenue de l’opération dans cette période.
Mme Djanabou Kinda se réjouit du fait qu’aucun incident majeur n’ait été signalé en ce temps d’insécurité dans la région du Centre-Est.
